1. Un mariage arrangé


    Datte: 19/01/2024, Catégories: fh, hplusag, laid(e)s, campagne, Oral pénétratio, rencontre, Auteur: Anotherworld, Source: Revebebe

    J’avais déjà été marié deux fois.
    
    Mon union avec ma première femme avait tenu une petite dizaine d’années avant qu’éclate une succession de violentes disputes. Ensuite divorce, procédures à répétition et grosse galère. Nous avions malheureusement eu deux enfants ensemble, mais leur gentille mère tenait absolument à les écarter de l’abominable monstre qu’était devenu leur géniteur, ce qui ne l’empêchait pas de me faire cracher au bassinet dès qu’il était question de financer études et vacances, et elle n’oubliait évidemment jamais l’inévitable pension. Nous nous détestions cordialement et nous nous parlions le moins possible, uniquement du bout des lèvres ou par Internet interposé.
    
    Avec ma seconde épouse, les rapports avaient été beaucoup plus calmes, beaucoup moins tumultueux, plus idylliques aussi mais, quinze ans plus tard, un vilain cancer l’avait terrassée, et elle avait rendu l’âme après 18 mois de souffrance et d’acharnement thérapeutique.
    
    À 57 ans, je me retrouvais à nouveau seul, célibataire et solitaire, et vivais comme un vieil ours isolé dans sa tanière, perdu dans un coin très paumé, en plein cœur de la France profonde. Je télétravaillais depuis chez moi, en sous-traitance, pour des sociétés commerciales qui m’octroyaient quelques contrats fugaces. Mis à part ce job très officiel, j’arrondissais mes fins de mois avec un petit lopin de terre : j’avais des chèvres, des ruches, quelques clapiers, un poulailler. Mais le terrain, lui-même, restait en friche, ...
    ... car avec l’âge je devenais très faignant, pour ne pas dire allergique, dès qu’il était question de plantations ou de culture en général.
    
    J’aurais aimé être écrivain, mais mon talent restait médiocre et mon livre, commencé dix ans plus tôt, ne dépassait guère plus d’une centaine de pages.
    
    Dans le trou du cul du monde où j’avais posé mes guêtres, je n’avais pas trouvé une cohorte d’amis fréquentables. Mon voisin le plus proche, un vieux cultivateur à moitié alcoolique, tenait lieu de faire-valoir. Nous nous voyions assez souvent, une ou deux fois par semaine, et il m’entraînait immanquablement dans sa cave où nous nous enfermions parfois pendant des heures pour déguster une gouleyante vinasse en délirant sur l’âpreté de la vie.
    
    De quoi discutions-nous exactement ? Très souvent de mes problèmes financiers qui n’étaient jamais bien loin de mes préoccupations du moment, ou alors du manque de femmes(elles faisaient cruellement défaut dans la région) ou de tous autres sujets de société propres à alimenter des joutes verbales. Nous avions à peu près les mêmes rêves, sensiblement les mêmes idées, et surtout les mêmes désillusions, et nous nous entendions très bien dès qu’il s’agissait de picoler.
    
    Ce seul ami fidèle, j’étais souvent enclin à le taxer, parce que j’étais très souvent à sec alors que lui, de son côté, avait pas mal de tunes. Et, ne serait-ce qu’en flattant un tantinet sa vanité, je parvenais en général à lui soutirer quelque argent. Invariablement, il maugréait ...
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