Lendemains
Datte: 16/01/2024,
Catégories:
fh,
couple,
inconnu,
copains,
amour,
caresses,
confession,
Humour
rencontre,
amouroman,
Auteur: Mlle Fanchette, Source: Revebebe
... de mes vêtements en ravalant la boule douloureuse qui me serre la gorge. J’ouvre le lit, j’ouvre la fenêtre et les volets, j’aère, je libère les souvenirs de la nuit… S’il n’a pas pris la peine de dire au revoir, autant effacer toutes les traces de ce que nous avons partagé. S’il disparaît ainsi, je préfère qu’il ne garde même pas mon parfum.
L’air frais chargé d’humidité envahit la chambre, chassant le peu qu’il restait de chaleur sur ma peau. Je m’active pour ne pas penser… Tristesse et déception attendront le refuge de mon antre à moi et le réconfort d’un paquet de bonbons devant une comédie à deux sous. Là, dans la chaleur de mon plaid, je pourrai flancher.
Les minutes s’égrainent lentement, je referme la fenêtre puis refais le lit, ramasse mes chaussures pour les enfiler avant de m’aventurer dans le séjour après avoir pris soin de ne rien laisser derrière moi.
Mon sac est sur la table, à côté d’un pot de café, de quelques sachets de thé et d’une boîte de céréales. En évidence devant, un papier et une paire de clés sur un anneau. Je tempère l’espoir qui vient de m’exploser dans la tête et attrape le mot d’une main incertaine.
Ce que je peux être bête !
Je sers le papier contre moi en riant comme une idiote. Les larmes que j’avais retenues dans la peine se libèrent. J’ai le cœur gonflé, léger. Si un voisin espionne par la fenêtre, il va me prendre pour une folle à danser en gloussant chez mon mec.
Mon mec, mon homme, mon amoureux ! Je pose un regard neuf ...
... sur l’appartement en l’imaginant dans sa vie courante. Là, dans le canapé à regarder un film ; là, à faire sa vaisselle en ronchonnant quand il met de l’eau hors de l’évier ; assis là, à la table pour rédiger son petit mot… Et où s’installe-t-il quand on s’appelle ? Je l’imagine déambulant en chaussette sur le parquet vitrifié. Tous ces détails du quotidien sont soudain d’une importance capitale, plus rien d’autre ne compte vraiment.
Je suis si simplement heureuse et soulagée ! Et ce cadeau ! N’est-ce pas le plus beau qu’il pouvait me faire ? J’aimerais lui offrir quelque chose à mon tour, mais quoi ? Je n’ai pour l’instant qu’un seul jeu de clés… Je grignote en réfléchissant à cette question essentielle parce qu’elle est futile.
Finalement, j’ai trouvé ! Et au moment où je ferme la porte derrière moi, je ne peux m’empêcher de sourire en imaginant sa tête lorsqu’il trouvera mon soutient-gorge en dentelle sur l’accoudoir du canapé.
Hum. Je me sens bien. Au chaud. À l’abri.
Un bras délicieusement possessif et protecteur est passé autour de ma taille, la main enveloppant le plus naturellement du monde, la rondeur de mon sein gauche.
J’enlace mes doigts aux siens en me calant le dos contre lui avec délice.
— Hum, si tu continues comme ça, ma princesse, je vais te dévorer toute crue, murmure une voix basse tout contre mon oreille, m’arrachant des frissons divins.
Je ris doucement en laissant les brumes du sommeil se dissiper lentement tandis que remontent les ...