Primæ noctis
Datte: 01/01/2024,
Catégories:
fh,
jeunes,
religion,
uniforme,
Oral
pénétratio,
attache,
fouetfesse,
mélo,
aventure,
fantastiqu,
historiqu,
fantastiq,
Auteur: Radagast, Source: Revebebe
... vassaux de le rejoindre en vue de combattre.
Si certains duchés se plièrent volontiers au désirs du roi, d’autres puissantes principautés ou baronnies renâclèrent et envoyèrent paître les émissaires royaux.
C’est ainsi qu’un beau matin de printemps le Chevalier Jean Aymar de Vauquonery fut convié à rejoindre le roi en compagnie de ses hommes d’armes. Il laissa une petite garnison d’une cinquantaine de défenseurs au château, et emmena cent piquiers et son nouvel écuyer, Béranger. Le jeune homme montait une jument baie, nommée Prune, nom peu guerrier pour un animal qui allait bientôt se retrouver au cœur de sanglantes batailles.
Il portait une simple broigne faite d’anneaux de métal et de cuir bouilli1, passée par-dessus un gambison2, d’un casque bol avec une protection nasale et un protège nuque. Le reste de sa vêture se composait d’une culotte de cuir souple et de bottes, en tout point identique à l’équipement des autres hommes d’armes, appelés aussi piétaille. Un pourpoint aux armes des Vauquonery couvrait son torse.
Béranger portait à son ceinturon une épée droite toute simple mais solide, forgée spécialement pour lui par le forgeron du village, épée pour l’instant sagement passée dans un fourreau de frêne. Longue de trois pieds, elle pouvait se manier facilement tout en chevauchant.
Il tenait de la main gauche une lance à l’extrémité de laquelle flottaient les armes du Chevalier de Vauquonery.Parti et contre bandé de six pièces d’or et de gueules, de ...
... l’un à l’autre.
Un bouclier ovale en bois, recouvert de métal pendait à la selle de sa monture.
Il chevauchait aux côtés de son seigneur qui portait, lui, une armure de fer ayant connu des jours meilleurs. Le bouclier du Chevalier arborait ses propres couleurs.
Il avait rejoint les forces de son suzerain, le vicomte Eudes du Rouget, puis les troupes royales à près de soixante-dix lieues3 de Vauquonery.
Les armées royales campaient sur une petite éminence, le roi et sa cour abrités sous de grandes tentes, dans le camp d’en face il en avait été fait de même. Au faîte de l’un de ces velums flottait l’étendard du prince Charles de Largears,D’argent au dragon de gueule. Le prince abhorré venait défendre ses terres contre les armées du roi.
Les hommes de troupe avaient allumé des feux qui scintillèrent durant toute cette nuit froide et brumeuse.
≠
Un soleil printanier se levait, chassant les brumes, en faisant rougeoyer le ciel et les nuages, présage d’une journée de mort et de sang.
Béranger, du haut de ses vingt printemps (et accessoirement, de son cheval) contemplait l’ennemi. Il ressentait une certaine appréhension avant son premier combat, les tripes qui se nouent, les mains moites et la bouche sèche.
Les deux armées se faisaient face, séparées par une vaste plaine de landes et de broussailles, une rivière y serpentait paresseusement. De petites collines boisées entouraient cette friche, sur l’une d’entre elles une tour s’élevait entourée d’un petit ...