1. Primæ noctis


    Datte: 01/01/2024, Catégories: fh, jeunes, religion, uniforme, Oral pénétratio, attache, fouetfesse, mélo, aventure, fantastiqu, historiqu, fantastiq, Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    ... Jet. La sortie fut écourtée, toute la classe remonta dans le bus, certains se réjouissaient, d’autres ronchonnaient. Noémie regardait l’ambulance s’éloigner, gyrophares allumés et sirène hurlante. Elle ne connaissait pas bien son jeune condisciple, mais contrairement aux autres élèves, elle trouvait que son air rêveur lui donnait du charme, mais jamais elle ne l’avouerait, ce serait se faire rejeter par la bande des semeurs de souk.
    
    Près de la tapisserie elle avait ramassé un carnet aux pages couvertes de croquis, de bout de phrases, d’idées jetées au hasard, dans lequel elle repéra très vite un visage qui revenait sans cesse : le sien !
    
    Rougissante, elle camoufla le manuscrit dans son sac.
    
    †††
    
    Le jeune homme s’enfonçait dans les ténèbres, il entendait vaguement une voix féminine l’appeler, mais il entendait aussi les heurts du métal contre du métal ainsi que des cris de rage, de terreur et de douleur.
    
    †††
    
    Quelque part en Vivarais, en l’an de grâce 1215, jour de la Saint Augustin
    
    Béranger ne savait où aller. La bataille faisait rage, les deux armées s’étaient heurtées avec une violence inouïe. Tandis que les chevaliers chargeaient sur leurs destriers, les archers faisaient pleuvoir sur eux une pluie de traits, puis suivirent les hallebardiers et la piétaille armée de crocs sommaires qui tentaient de désarçonner les cavaliers et de les achever au sol, engoncés qu’ils étaient dans leurs armures. La confusion la plus totale régnait.
    
    Les forces ennemies, ...
    ... plus nombreuses, venaient d’enfoncer le flanc Est des troupes royales.
    
    ~~
    
    Nombre de familles ne pouvaient élever leur trop abondante marmaille, aussi tentaient-ils de les faire entrer chez les moines ou au service du seigneur des lieux. Cela faisait une bouche en moins à nourrir.
    
    Déjà que les deux fils ainés l’aidaient sur les chantiers, Charles, le charpentier, fit entrer Béranger, son troisième fils au service du Chevalier Jean Aymar de Vauquonery, seigneur des environs et propriétaire du petit château-fort protégeant le village du même nom, une belle bourgade d’un millier d’âmes.
    
    Béranger mesurait cinq pieds de haut, les épaules larges et les mains calleuses d’un homme habitué aux rudes travaux de la campagne et des bois. Brun aux yeux gris, il arborait toujours un sourire avenant.
    
    Le jeune garçon s’occupait des chevaux, entretenait les armes et l’armure du Chevalier, bref, faisait fonction d’écuyer. Comme il mettait beaucoup de cœur à l’ouvrage, Aymar le prit en amitié, le chapelain lui apprit à lire, à écrire et lui inculqua quelques notions de mathématiques.
    
    Le Chevalier l’initia au maniement de l’épée, de la lance et aussi de l’équitation. Aymar se doutait que le roi Philippe II, dit Philippe Auguste, allait tenter de rassembler diverses provinces sous la tutelle de la couronne de France, ce par le jeu des alliances, des mariages ou des armes. Que le monarque ne tarderait guère à rassembler l’Ost, à faire valoir son droit de suzerain et demander à ses ...
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