1. La maison du fou


    Datte: 31/12/2023, Catégories: fh, hplusag, amour, caresses, Oral pénétratio, rencontre, amouroman, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... difficulté a été de faire comprendre cela à l’éditeur afin d’obtenir le juste partage des droits entre l’auteur russe et moi-même. Mais après quelques tentatives infructueuses avec d’autres, qui manient moins finement soit le russe, soit le français, ils ont fini par comprendre.
    — Ainsi, vous parlez couramment le russe.
    — Eh oui, je suis géorgien par mon père comme mon nom l’indique, et suédois par ma mère à qui je ne dois pas mes cheveux bruns, mais surtout français par choix délibéré et définitif. Nous voici arrivés, je vais ouvrir le portail…
    
    Le grand bonhomme descend de voiture pour aller ouvrir les deux battants brinquebalants d’un vieux portail de bois à claires-voies, constellé de pancartes diverses : « Attention chien méchant », « Attention vipères », « Quêteurs, Enquêteurs, Démarcheurs, passez votre chemin »… Il remonte pour avancer la guimbarde sur un étroit chemin défoncé et descend de nouveau pour refermer soigneusement chaîne et cadenas.
    
    — Il y a vraiment des vipères ?
    — Je n’en sais fichtre rien. Ce n’est pas impossible, mais je n’en ai jamais vu. En revanche, ça refroidit les gamins qui seraient tentés d’escalader la clôture.
    
    Les suspensions gémissent de plus belle, ronces et branches crissent sur la carrosserie, jusqu’à un virage à angle droit découvrant un second portail, métallique celui-là. Le traducteur se saisit d’une petite télécommande dans la boîte à gants et le portail coulisse lentement. Ô surprise ! Fini le roncier, les herbes folles et ...
    ... les baliveaux de toutes sortes. Devant les yeux ébahis de la jeune fille, le chemin de terre laisse place à une allée gravillonnée plane et parfaitement carrossable. Une immense pelouse parfaitement taillée, parsemée d’arbres centenaires, s’étend jusqu’à une grande maison en parfait état, on pourrait même dire coquette. Il ne s’agit pas d’une maison bourgeoise classique aux murs de calcaire et toit d’ardoises comme on en voit tant, mais d’un bâtiment à double corps en « T », avec des toits en croupes de tuiles vernissées composant un décor comme on en voit en Bourgogne. Surplombs de fenêtres en arcs surbaissés de pierre sculptée, crépis de chaux blanc cassé, nombreux corbeaux et boiseries apparentes, vaste perron et marches de pierre, une vraie merveille. Qui l’eut cru, « la maison du fou » !
    
    — Si vous le permettez, Mademoiselle, je vais procéder par ordre d’urgence, c’est-à-dire sortir d’abord viandes et poissons pour les mettre immédiatement au réfrigérateur. Le reste attendra.
    — Mais c’est bien normal. Je vous aide, chargez-moi les bras.
    
    Si l’extérieur est remarquable, l’intérieur est époustouflant. L’entrée surtout, gigantesque, de la taille d’un appartement parisien, au moins soixante mètres carrés carrelés d’un damier bleu clair et blanc cassé, avec un énorme escalier de chêne qui donne accès à une coursive ceinturant l’étage, le tout semblant s’élever jusqu’au toit avec un puits de lumière inondant l’ensemble des derniers rayons du soleil. Chaque porte, souvent ...
«1234...18»