1. La maison du fou


    Datte: 31/12/2023, Catégories: fh, hplusag, amour, caresses, Oral pénétratio, rencontre, amouroman, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... disent que l’étendue lexicale est de 500 à 600 000 mots.
    — Exactement. Et Pouchkine est un maître dans ce domaine. Ses écrits sont comparables à des partitions de musique, chose qu’il est impossible de reproduire en français qui ne possède pratiquement pas d’accent tonique. Même par le meilleur des traducteurs.
    — Celui-là, je le connais ! Mais alors, vous dites faire une thèse de doctorat. Mais pour cela, il faut d’abord avoir une licence, puis un master. Vous m’avez dit être rentré dans l’armée juste après le bac…
    — Oui, c’est vrai, je confirme. J’ai d’abord fait une année de formation intensive, le bagne, réservé à toutes les « têtes brûlées » dans mon genre à l’époque, et je me suis retrouvé dans un commando de plongeurs de combats à Saint-Mandrier, dans le Var. J’y suis resté deux ans, jusqu’à un accident de décompression en portant secours à l’un de mes camarades en danger. J’en ai conservé une légère surdité de l’oreille gauche. On m’a donc reclassé dans un autre domaine, assez proche cependant, les sous-mariniers. J’ai donc parcouru la planète sans rien en voir, ou très peu à quelques rares escales. Mais là, je suis passé de la franche camaraderie de gens dont la vie dépendait les uns des autres à une terrible promiscuité malodorante où ressortaient tous les travers de l’espèce humaine. C’est ainsi que je me suis isolé et renfermé dans la lecture, embarquant une caisse de bouquins à chaque mission.
    — D’ac-cord ! Dont ceux qui sont ici, je suppose ?
    — En partie, ...
    ... oui, ceux que j’ai pu sauver de cette période. Mais en lisant autant, je me suis dit pourquoi ne pas mettre à profit ces connaissances nouvelles en passant des examens par correspondance. Et là-dessus, l’armée ne renâcle pas à autoriser le passage d’examens, même en fac. Imaginez un militaire en tenue venant passer ses oraux à la Sorbonne, c’était assez cocasse au milieu des cheveux longs, dreadlocks et jeans troués ! De plus, à chaque fois, cela me permettait d’obtenir un grade supplémentaire. C’est comme cela que j’ai fini capitaine de corvette.
    — Eh bien… chapeau bas, Capitaine.
    — Non, on dit « Commandant ». Mais je ne vous en veux pas.
    — Et pas de regret d’avoir quitté la marine ?
    — Non, aucun. Après les sous-marins et grâce à mes nouveaux diplômes j’ai été nommé sur des navires de surface, où l’air est plus respirable, quoique, mais toujours confronté à des comportements regrettables, y compris entre officiers, de mesquinerie et de jalousie, de manœuvres sordides pour des petits embryons de pouvoir ou d’influence. Je n’avais pas fait tout cela pour rien, j’attendais d’avoir servi quinze ans pour, grâce à mon handicap, léger mais reconnu, toucher une pension d’officier par anticipation. Ma « surdité » constituant un obstacle potentiel à une reconversion à la hauteur de mes mérites. Voilà, vous savez tout ou presque, petite curieuse.
    — Je commence à comprendre pourquoi vous cherchez tant à préserver votre tranquillité et votre vie de solitaire. L’espèce humaine vous a ...
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