1. Clinique Saint Roch 1


    Datte: 29/12/2023, Catégories: h, fh, fplusag, médical, Collègues / Travail Masturbation pénétratio, poésie, occasion, Auteur: Volovent, Source: Revebebe

    ... a assez bien profité de la vie. Elle compare avec sa fille, mais nous reparlerons de sa fille plus tard.
    
    J’ai bien besoin de la matinée pour faire le tour des chambres, bavarder avec tout le monde : patients, aides-soignantes, infirmières… Je termine toujours par un petit rapport à la « surgé », avec consignes à la clé. Elle semble m’avoir à la bonne, la vieille, il faudrait que je lui fasse un peu de rentre-dedans, mais j’avoue avoir une grosse baisse de libido en ce moment. Est-ce le temps, la fatigue ou la déprime ? Je suis quand même bien content de revoir ma douce et tendre le samedi. C’est peut-être elle qui m’épuise.
    
    13 h 15 : je descends manger au réfectoire du personnel, et bien sûr Henriette fait semblant de me gronder.
    
    — Toujours en retard, docteur !
    — Henriette !
    — Il ne reste plus qu’un steak avec quelques frites.
    — C’est parfait Henriette.
    
    Les aides-soignantes en sont au dessert, pas le cœur à plaisanter aujourd’hui. Elles vont dire que je fais la tête, tant pis.
    
    Début d’après-midi, j’ai envie de faire la sieste, mais il faut s’occuper des entrants qui vont être opérés demain. Le 12, un homme de 55 ans, un peu volumineux, c’est une vésicule. Le 4, une femme de 72 ans, un simple kyste sébacé du cuir chevelu, une loupe, elle sera partie demain. Il faut quand même un dossier le plus complet possible, antécédents, allergies, problèmes cardio-vasculaires ou diabétiques surtout, et si on peut leur trouver un petit truc original(et pas grave), c’est ...
    ... bonus.
    
    17 h : un petit thé en attendant le patron, cela me permet de discuter un peu avec les infirmières que j’ai à peine vues dans la journée. Avec les équipes de jour, on a toujours du mal à se voir et se coordonner, trop de travail. Elles sont gentilles, mais vraiment pas de place pour un petit câlin.
    
    18 h : branle-bas de combat, le patron arrive. Nouvelle équipée rapide dans les chambres, pour voir surtout les deux de demain, puis passage aux stands pour faire grosse impression sur le personnel. Le changement d’équipe est pour bientôt. Je traîne un peu dans les couloirs, jette une dernière fois un œil sur les radios de la vésicule de demain(bon gros caillou), fais un bisou à Mme D, puis direction Henriette.
    
    La grosse Henriette n’est pas une cuisinière exceptionnelle, c’est le moins qu’on puisse dire, mais elle est gentille et m’a appris à poser le pain du bon côté(sinon le petit Jésus n’est pas content). Le soir, on a le temps de discuter un peu et j’apprends les nouvelles du « village ». Paris est en effet une somme de petits villages qui ont leur vie propre, leurs coutumes, leurs habitudes. Ici, cela n’a rien à voir avec mon quartier de Vaugirard. Saint-Charles est beaucoup plus populaire, même si l’on y trouve une faune bourgeoise, développée autour de quelques enseignes prestigieuses.
    
    Bref, je mange tranquillement mon omelette aux petits oignons et pommes de terre, baignant dans l’huile de vidange, et je remonte dans la chambre que j’ai aménagée aux dépens ...
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