Le bouquet de fleurs (ép. 237) - Histoires de Sexe

Le bouquet de fleurs (ép. 237)

... sent spontanée et sincère, Françoise rougit malgré elle, ce qui ne l’empêche pas de répondre :

— Pourtant, vous ne devez avoir que l’embarras du choix en jolies femmes pour vous tenir compagnie !
— Peut-être, mais j’avais envie que ce soit vous, chère Françoise.
— Euh… merci…
— Pourquoi me remercier ? C’est tout naturel !
— Excusez-moi, Axel, mais nous ne sommes pas précisément dans le même camp.

Axel sourit de toutes ses belles dents blanches :

— Roméo et Juliette non plus !
— Oooh ! Vous exagérez !
— Hmmm… il est vrai que ces deux tourtereaux ont plutôt mal fini… Vous avez raison, ce n’était pas un bon exemple…
— Oh oui, ça finit plutôt mal. D’ailleurs, il y a plein de belles histoires d’amour qui finissent mal !
— Eh bien, faisons en sorte que ça n’arrive plus…

Intriguée, Françoise se demande ce qu’il faut comprendre. Elle préfère se focaliser sur le dessert qui arrive. Elle reconnaît qu’elle passe une bonne soirée, bien qu’elle aurait préféré être face à Daniel plutôt qu’être face à Axel. Mais elle se dit qu’elle n’est pas à plaindre, si elle en croit certains regards jaloux provenant de ses consœurs. Oui, Axel est bel homme, il présente bien, il parle bien… Une sorte de Daniel, mais côté nuit.

Un peu plus tard dans la soirée, après être descendu du taxi, Axel raccompagne courtoisement Françoise devant la porte d’entrée de son immeuble :

— Toute bonne chose a une fin, chère amie…
— C’est dans l’ordre des choses, Axel… En tout cas, j’avoue que ...

... j’ai passé une bonne soirée, même si, normalement, je ne devrais pas vous le dire. Ça vous prend souvent d’inviter des femmes de l’autre camp que le vôtre ?

Alex saisit sa main qu’il baise :

— Croyez-moi ou pas, mais c’est la première fois.

Elle écarquille grand les yeux :

— La première fois !?
— Il faut bien une première fois, ne croyez-vous pas ?

Il baise à nouveau la main qu’il a dans la sienne :

— Permettez-moi de vous abandonner lâchement au pied de votre immeuble. À bientôt, j’espère…
— Ce serait une énorme folie que de nous revoir… sauf si le Service vous capture…
— Les folies, ça me connaît. Quant à votre cher Service, il risque d’attendre encore longtemps ! Au revoir, chère Françoise…
— Adieu, Axel…

Il s’éloigne, tout en agitant sa main dans sa direction. À son grand étonnement, elle lui répond en agitant les doigts. Après un dernier signe, Françoise referme la lourde porte de l’entrée de l’immeuble derrière elle. Puis elle s’adosse aussitôt dessus, soupirant un grand coup :

— Pff ! Tout s’est bien passé ! Même trop bien ! Je n’en reviens pas !

Puis elle monte par l’escalier afin de rejoindre son appartement situé au septième sous les toits. La porte refermée, après avoir ôté ses chaussures, elle s’enfonce dans le petit couloir :

— En tout cas, je dois avouer qu’il a été gentleman jusqu’au bout ! Pourquoi faut-il que ce soit Axel et non Daniel ?

Elle se sent curieusement ravie et déçue.

Sitôt entrée dans le salon, Françoise ...