Le bouquet de fleurs (ép. 237)
Datte: 15/12/2023,
Catégories:
fh,
hplusag,
pastiche,
Humour
romance,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... souriant :
— Vous permettez ?
— Euh… oui…
Françoise crispe furtivement un coin de sa bouche. Elle pensait utiliser le téléphone situé sur sa table de chevet, afin d’avertir Daniel, son grand et beau sauveur. Mais le subtil malandrin l’a devancée. Un peu résignée, elle change néanmoins de robe. Dommage qu’elle ne possède aucune arme à feu, pas même un poignard ou un couteau dans sa chambre.
Satané Service et ses stupides directives !
Il faut trouver quelque chose pour le neutraliser, mais quoi ? Elle farfouille sa garde-robe. Puis son regard s’arrête : cette robe offerte gracieusement par le Service, mais qu’elle n’a jamais osé mettre, devrait endormir la méfiance de son étrange visiteur. Enfin… endormir, c’est vite dit !
Cette robe est un peu… décolletée, mais elle devrait faire l’affaire. Un peu gênée, Françoise revient dans le salon. La réaction de son invité est claire et nette :
— Waw ! Ça valait le coup d’attendre ! Vous êtes magnifique, ma chère Françoise !
Elle rougit malgré elle. Ce compliment lui semble vraiment sincère et lui fait réellement plaisir.
— Bon, avec pareille robe, hors de question de dîner avec vous dans une quelconque gargote.
— Ah bon ? Vous aviez prévu quoi ?
— Au moins de l’étoilé, ma chère Françoise ! Mais je vais basculer au double étoilé… au minimum !
— Oh non ! Ce n’est pas la peine !
— Mais si mais si ! Vous le valez bien !
Avec son aide, elle revêt son manteau blanc en peau de lapin du Périgord, et quelques ...
... minutes plus tard, le taxi qui attendait en bas de l’immeuble se dirige vers un restaurant.
À la fois inquiète et délicieusement fébrile, Françoise se demande si elle ne va pas se faire dévorer toute crue par le Grand Méchant Loup…
À sa grande surprise, le dîner se passe très bien, sans heurt, comme si tout était naturel. Par deux fois, François s’est demandé si elle n’allait pas utiliser couteaux et fourchettes envers son pseudo-ravisseur. Mais comme Axel est très galant, elle a casé l’idée dans un coin de sa tête pour connaître la suite de cette étrange invitation.
— Mais si mais si ! Je vous assure, chère Françoise !
— Oooh, vous exagérez, Axel ! Ce n’est pas bien !
Françoise se surprend plusieurs fois à l’appeler naturellement par son prénom, comme il l’en a conviée. Elle se sent très en beauté et admirée, Axel rencontrant quelques difficultés à détacher son regard, même s’il essaye de faire en sorte que ça ne soit pas trop visible.
Bien qu’assez fortement sous le charme de son inviteur, Françoise se demande toujours pourquoi elle est là. La situation est quand même saugrenue : dîner en tête à tête avec le meilleur ennemi du Service, ça ne se fait pas ! Mais les temps changent, peut-être l’approche des années soixante qui veut ça…
À l’approche du dessert, elle ose lui poser la question qui lui brûle les lèvres :
— Axel, pourquoi vous m’avez invitée ?
— Parce que j’avais envie de passer une bonne soirée en galante compagnie.
À cette réponse qu’elle ...