1. La panne d'ascenseur (1)


    Datte: 07/07/2019, Catégories: Hétéro Auteur: Nkari, Source: Xstory

    ... marier trop tôt. On s’est imaginé que c’était le grand amour, alors on a foncé sans profiter de la vie avant. Tu l’aimes, ton copain ?
    
    — Euh, oui... je crois...
    
    Mais merde, vais-je enfin me taire ? Pourquoi ce « je crois » ? C’est vrai que je ne me suis jamais posé la question. Mon mec est beau, sympa, drôle et baise bien. Je me sens bien avec lui, mais suis-je vraiment amoureuse de lui ? Encore une fois, j’en ai trop dit.
    
    — Ben, si tu veux un conseil, ne va pas trop vite avec lui. Prends le temps de faire tes propres expériences de ton côté. Tu es bien trop jeune et jolie pour t’enfermer dans une relation contraignante.
    
    — Euh... d’accord, j’y penserai.
    
    Ah, il a dit « jolie ». Il me trouve à son goût, alors. Il a dit aussi de « faire mes propres expériences ». Il entend quoi, au juste ? Me conseille-t-il de coucher à droite et à gauche ? Il s’imagine peut-être qu’il va pouvoir en profiter. Alors là, non : je suis fidèle, moi ! Quoi qu’il en soit, je dois reconnaître que nourrir son intérêt ne me laisse pas indifférente. Mon ego s’en sent flatté et mon ventre commence à chauffer.
    
    D’un autre côté, je ne me sens pas très à l’aise. S’il pète un câble d’un coup et me saute dessus, impossible de lui échapper dans cet espace confiné. Je suis prise au piège. Il n’a pas l’air cinglé, mais sait-on jamais... Dieu, faites que ces putains de portes s’ouvrent vite !
    
    Il continue la conversation, m’interroge sur mes études et mes passions, et me parle un peu de lui. Il ...
    ... n’a vraiment pas l’air méchant. Je commence à me détendre un peu, même si mon esprit reste attentif au moindre signe de dérapage. Il semble drôle et assez cultivé. Dans d’autres circonstances, j’aurais pu le trouver vraiment charmant. Notre conversation nous rapproche, aussi bien au sens propre qu’au sens figuré.
    
    Cela doit faire bien une heure que nous sommes bloqués. Je crois que Victor avait raison : nous en avons jusqu’à au moins la matinée. Le silence commence à s’imposer de plus en plus, la fatigue nous gagne, ma tête s’alourdit. Je me permets de la poser sur son épaule ; je me sens suffisamment en confiance. Il ne proteste pas. Il vient même passer un bras dans mon dos pour me serrer contre lui.
    
    — En tout cas, ton mec doit bien avoir de la chance de t’avoir. Tu as l’air d’être une jeune femme formidable, belle et intelligente. Très charmante aussi.
    
    — Merci... c’est gentil.
    
    Bon, mon alarme clignote mais je la fais taire. Il ne fait que me complimenter, rien de plus. Et puis c’est plutôt agréable, aussi bien ses mots que sa présence rassurante à côté.
    
    — Tu as une très jolie poitrine aussi...
    
    Je me raidis. Là, c’est déjà moins innocent.
    
    — Désolé, se reprend-il aussitôt. Je n’aurais pas dû dire ça. C’était déplacé. Je ne voudrais pas te mettre mal à l’aise. J’ai pensé à voix haute. En fait, j’aime beaucoup les poitrines bien fournies, et je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer que c’était le cas de la tienne quand je suis entré dans l’ascenseur tout à ...
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