1. La panne d'ascenseur (1)


    Datte: 07/07/2019, Catégories: Hétéro Auteur: Nkari, Source: Xstory

    ... casser les pieds à cette heure si tardive ? J’attends que les portes s’ouvrent, mais rien. RIEN ? Ce n’est pas normal.
    
    Non, non, non ! J’appuie sur les boutons pour tenter de le faire réagir, d’abord doucement, puis comme une folle furieuse. Aucune réaction de l’engin. Putain de bordel de merde ! Tout mais pas ça !
    
    — Poussez-vous, je vais essayer, me lance l’autre.
    
    Je me décale. Il s’avance, passe devant moi et pose un doigt sur un premier bouton. Il attend quelques secondes mais l’ascenseur ne bouge pas d’un poil. Il fait une deuxième tentative ; même résultat.
    
    — Bon, il semble que ça ne fonctionne pas.
    
    Merci, Sherlock, je n’avais absolument pas remarqué ! Qu’est-ce qu’il croyait ? Que ça allait faire une différence avec lui ou que c’est moi qui ne savais pas appuyer comme il fallait ? Non, mais je vous jure !
    
    — Qu’est-ce qu’on va faire ?
    
    — Pas de panique. Vous voyez, là ? C’est pour appeler de l’aide. On appuie et on sera mis en contact avec quelqu’un qui arrangera notre problème.
    
    Il appuie. On attend plusieurs dizaines de secondes mais rien ne se passe. Ben tiens, ça m’aurait étonnée ! Fait chier ! Je veux sortir. Pitié !!!
    
    — Euh... vous avez un téléphone peut-être ? tente-t-il, lui aussi de plus en plus inquiet.
    
    — Plus de batterie du tout. Et vous ?
    
    — Je descendais juste fumer une clope, j’ai laissé le mien là-haut.
    
    Et donc me voilà bloquée dans un ascenseur, en pleine nuit, avec un type que je ne connais pas, et aucun moyen de ...
    ... prévenir quelqu’un ! Non, ce n’est pas possible… Je refuse d’y croire. Laissez-moi sortir ! Mes doigts agressent frénétiquement les boutons mais cette conne de cage d’ascenseur ne réagit toujours pas. Je me précipite sur les portes, tape comme une cinglée en hurlant pour appeler des secours. Rien n’y fait.
    
    — Du calme, tente-t-il, ça ne sert à rien de s’énerver dessus. Et puis je ne crois pas que quelqu’un nous entende.
    
    — Du calme ? DU CALME ? le foudroie-je du regard. Vous voulez rire ? On est coincés là et personne ne le sait. On va mourir dans d’atroces souffrances, de faim et de soif. Ils retrouveront nos squelettes desséchés, et vous voulez que je me calme ?
    
    — Mais non, tout ce qu’on risque au pire c’est de se retrouver coincé quelques heures. On finira par sortir, sûrement demain matin quand ils se seront aperçu du problème. Il faut juste se montrer patients.
    
    Bon, j’avoue, je déraille complètement. Il ne doit pas avoir tort, mais comme d’habitude mon esprit imagine le pire. Quoi qu’il en soit, mes nerfs me lâchent. Je me mets à chialer comme une madeleine. Le mec semble un peu gêné. Il ne sait pas où se mettre. Il tente deux trois mots pour me rassurer mais rien n’y fait, je n’écoute pas. Hésitant, il s’avance vers moi et pose une main réconfortante sur mon épaule. Ce petit contact est plus efficace. Je me précipite contre lui pour pleurer sur son épaule. Il me prend dans ses bras et me caresse le dos en guise de réconfort.
    
    J’avoue que je me sens soudain plus ...
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