1. Ma vie (sexuelle) en 11 moments-clés


    Datte: 13/12/2023, Catégories: fh, extracon, fête, Collègues / Travail collection, amour, journal, roadmovie, Auteur: Amateur de Blues, Source: Revebebe

    ... jour et nuit, sans compter notre temps. Un soir, tard, je suis seul avec Aurélie, une jeune militante de mon âge aux dents longues. Elle poste des messages sur les réseaux sociaux tandis que je mets sous enveloppe des demandes de soutien financier.
    
    À un moment, elle me demande de l’aide, car elle n’est pas à l’aise avec le logiciel de retouche d’images. Je me penche au-dessus d’elle pour voir l’écran et comprendre sa demande. Ses cheveux sentent bon. Je tends la main pour lui montrer sur le clavier une touche de raccourci. En retirant ma main, je frôle son sein, sans intention. De ce que je sais, Aurélie a un petit ami qui vient parfois la chercher au local.
    
    — Tu peux recommencer ? me demande-t-elle.
    — Recommencer quoi ? Le raccourci-clavier ?
    — Non, de me toucher les seins. C’était bon et j’en ai besoin.
    
    Je ne me pose pas de questions, j’empaume ses petits nichons et l’embrasse dans le cou. Elle se laisse faire un moment, puis elle dit :
    
    — Et si j’enlève mon soutif, ça ne sera pas mieux ?
    
    On se déshabille tous les deux comme des furieux, jetant nos vêtements à travers la pièce. Elle me suce, je lui tète ses jolis nénés avec leurs belles aréoles sombres, on baise couchés par terre, puis debout contre le mur, puis sur une table dont on éjecte les piles de tracts. Elle couine, elle me griffe, elle me mord la lèvre. La première fois, j’enfile un préservatif, mais après on n’en a plus, alors on continue sans. Il fait jour quand on s’arrête. Hubert arrive ...
    ... toujours tôt le matin, on range tant bien que mal la pièce dévastée, on finit dans un café avec des croissants et les yeux brillants. Aurélie est assez jolie, intelligente, pas fidèle pour deux sous. Elle ne s’intéresse qu’à elle, mais au lit, c’est une bombe. On passe des mois à s’envoyer en l’air et, quand elle est enceinte, je l’épouse.
    
    Hubert est réélu et je deviens son assistant parlementaire. Aurélie et moi avons une petite fille trop mignonne, Juliette, mais je ne les vois pas souvent, car bosser avec Hubert est très prenant. J’ai l’impression d’être en permanence dans un wagon de TGV avec mon ordi sur les genoux. On est à Paris, à l’assemblée, en train de préparer un amendement. J’ai fait la plus grande partie du travail, il reste à comparer notre proposition avec les documents que le principal syndicat patronal a fournis à Hubert. C’est là qu’il se rend compte qu’il a laissé la sacoche chez lui, à six cents kilomètres de là. C’est reparti pour un tour et c’est moi qui m’y colle, car il doit être en séance pendant trois jours.
    
    Huit heures plus tard, je suis accueilli par sa femme qu’il a prévenue par téléphone. Je prends la valisette et m’apprête à repartir, mais elle s’insurge. C’est l’heure du thé et elle insiste pour que je le prenne avec elle.
    
    Je suis assis dans un fauteuil ancien, elle pose un plateau avec théière, tasses et petits gâteaux, sur un affreux guéridon et s’assoit en face de moi. On entend le tic tac d’une horloge.
    
    — Vous ne parlez pas beaucoup, ...
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