1. Ma vie (sexuelle) en 11 moments-clés


    Datte: 13/12/2023, Catégories: fh, extracon, fête, Collègues / Travail collection, amour, journal, roadmovie, Auteur: Amateur de Blues, Source: Revebebe

    Début juillet, un an après le bac. On se retrouve tous dans la villa d’un chanceux dont les parents sont partis en vacances. Après une année de classe prépa où je n’ai fait que travailler, j’apprécie de revoir tous ceux avec qui j’ai partagé les années de lycée. Alice est là, je la suis des yeux au milieu de son groupe d’amies. J’étais amoureux de cette fille en terminale. Alice, brune à cheveux bouclés, de grands yeux noisette, un corps de sirène, est la joie de vivre personnifiée. Nous n’étions pas dans la même classe et je n’ai jamais pu m’en approcher assez pour tenter de la séduire. Ce soir, elle rit, elle danse et je l’observe. Elle porte une jupe longue et un simple débardeur, je suis toujours amoureux d’elle. Elle est belle, elle est intelligente, elle est drôle. Si je sors avec cette fille, ma vie va enfin commencer.
    
    La soirée avance, je bois pas mal, deux ou trois filles de ma classe rient à chacune de mes plaisanteries, mais Alice reste hors de ma portée. La musique devient mauvaise, l’alcool me fatigue, il fait trop chaud, je sors dans le jardin fumer un pétard. Je marche un peu, contourne la maison. Alice est là, assise au bord de la piscine, les pieds dans l’eau, seule. Je m’assois à côté d’elle sans rien dire. Elle tourne la tête, me sourit, et ce sourire me tue. Je lui tends le pétard et elle l’accepte.
    
    — J’ai passé l’année de terminale à espérer vivre un moment semblable, dis-je.
    — Fumer un joint au bord d’une piscine ? dit-elle en me rendant le ...
    ... pétard.
    — Non. Être seul avec toi et pouvoir te parler. Tu es la fille la plus merveilleuse que je connais.
    — Tu ne me connais pas. Mais je savais. Je voyais bien ton regard dans ma direction dès qu’on se croisait. Ça me plaisait. C’est flatteur quand le plus beau gars du lycée te cherche des yeux à la moindre occasion.
    — Si on s’embrassait, cette soirée plutôt merdique monterait au top de mon palmarès.
    — J’en ai envie, je ne dis pas. Mais non. Je ne te connais pas et tu ne me connais pas. Je ne sais pas ce que tu penses. Tu ne crois pas qu’on devrait être amis avant de s’embrasser ?
    — Je ne peux pas être ami avec une fille aussi jolie, ai-je dit bêtement.
    
    Alors elle se lève, dit « dommage ! » et rentre dans la maison.
    
    Une heure plus tard, j’emballe une petite blonde potelée, je l’embrasse au bord de la piscine et lui propose de trouver une chambre vide dans la maison. Elle baisse le nez, rougit, mais ne dit pas non. Je l’emmène et je la baise. Elle n’ose rien, ne sait pas faire grand-chose à part écarter les cuisses, mais ça me convient. Je suis de mauvaise humeur et je m’en sers comme d’une poupée gonflable.
    
    Je réussis le concours de Sciences Po, je passe des années magnifiques à étudier un peu et surtout à m’amuser. Les filles sont faciles et délicieuses. À la fin de mes études, je me rapproche d’Hubert Grange, un député centriste. Je suis un militant du premier cercle. Pendant la campagne des législatives, on est quelques-uns à faire tourner le QG de campagne, ...
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