1. L'Amour à rebours aux labours


    Datte: 07/12/2023, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Briard, Source: Hds

    ... tu auras à faire à mon père.
    
    Il découvrit tour à tour les 3 gaillards qui l’encadraient et son regard changea, exprimant une crainte soudaine.
    
    L’aîné le souleva du sol d’une seule main. Le visage de son adversaire exprima tout à coup une terreur viscérale.
    
    - Je ne sais pas ce qui me retient d’aller t’empaler sur le premier pieu de la clôture du bal.
    
    Il le lâcha soudain et l’autre s’écroula au sol.
    
    Il se releva, brossa ses vêtements d’une main, puis leva la tête et le regarda dans les yeux.
    
    - Mon père est le maire du village. Tu vas voir ce qu’il en coûte de s’en prendre à son fils.
    
    Voyant que son adversaire faisait mine d’avancer sur lui, le petit homme recula d’un pas, trébucha et se retrouva sur les fesses.
    
    - Et toi, tu vas voir ce qu’il en coûte de frapper une jeune fille.
    
    Le grand se pencha, le reprit par le col et le resouleva de terre.
    
    Il approcha son visage de sa bouche.
    
    - Si je te revois, change de trottoir ou je t’envoie à l’hôpital. C’est clair ?
    
    Il lâcha le garçon qui se retrouva à genou sur le sol.
    
    Le frère aîné de Paul se pencha sur lui.
    
    - Si tu tiens à tes dents, ne vas pas rapporter l’affaire à ton père, sans quoi, on te le fera regretter.
    
    Le garçon, après avoir juré de se venger, prit ses jambes à son cou et disparu du bal.
    
    Pendant ce temps, Paul avait entrainé la jeune fille à l’écart de l’échauffourée.
    
    Ses frères vinrent près d’eux et lui tapèrent sur l’épaule puis s’en retournèrent au comptoir du ...
    ... stand de boisson.
    
    Il se tourna vers la jeune fille.
    
    - Ça va mademoiselle ? Vous n’avez rien ?
    
    - Merci de m’avoir défendue, je crois bien qu’il allait recommencer à me frapper.
    
    - Recommencer ?
    
    - Oui, il a été mon petit ami pendant trois ans. Il ne supportait pas d’être plus petit que moi. Il disait que nous étions mal assortis. Il regardait de travers tous les garçons qui m’approchaient.
    
    - Je peux comprendre sa jalousie.
    
    - Un jour, j’ai eu le malheur de refuser une danse à un jeune homme en lui souriant. Il m’a fait toute une scène et à la fin, il m’a giflée. Depuis ce jour-là, à chaque dispute, ça finit toujours par une poignée de baffes. Alors, hier ce fut la goutte de trop et après trois ans de liaison j’ai rompu. Il m’a dit qu’on ne larguait pas le fils du Maire.
    
    - Quel petit crétin prétentieux.
    
    - Oui, sans son père, il n’est rien. Je savais qu’il allait revenir pour se venger. Mais vous avez été là pour me sauver, vous et vos deux copains. Vous avez bien fait de le frapper.
    
    - Mais nous ne l’avons pas frappé. La violence ne doit pas répondre à la violence. Il y a de bien meilleures façons de régler les disputes.
    
    Elle le regarda avec un air attendri.
    
    - Vous semblez fort, et pourtant, vous n’usez pas de votre force, c’est admirable. Si tous les hommes étaient comme vous.
    
    Il lui sourit pour toute réponse.
    
    - Au fait, je m’appelle Paul.
    
    - Merci Paul. Moi, c’est Prune.
    
    Il la regarda l’air étonné.
    
    - Oui, je sais, c’est un prénom ...
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