Le facteur
Datte: 06/12/2023,
Catégories:
fff,
Voyeur / Exhib / Nudisme
caresses,
intermast,
Oral
Humour
lesbos,
Auteur: Juliette G, Source: Revebebe
... ne la vouvoierai plus jamais. Péché pardonné ou non. Ainsi suis-je faite. Ce qui ne sous-entend pas que je ne respecte pas les personnes que je tutoie.
De taille moyenne et plutôt menue. C’est vrai qu’elle n’a pas pesé lourd face à ma colère. Je n’aurais pas eu besoin de beaucoup de timbres, pour l’envoyer bouler. Une veste légère de tissu noir, manches relevées aux coudes. Donc, un haut noir laissant les bras nus. Des jeans noirs. Sandales noires. C’est madame Zorro, cette fille.
— Je… je suis lesbienne…
Ah ben merde alors… Elle n’est pas seulement coconne. Elle est foldingote.
— Enfin… je crois…
Et allez donc ! Elle n’est plus sûre de rien, quoi. Cette fille est un colis postal perdu.
— Tu penses donc être une sale gouine, toi aussi. C’est formidable ! Tu ne veux vraiment pas un doigt ?
Nolwenn, son nez mutin dans son verre, se tortille sur son séant sans répondre et si je suis perplexe, je n’ai aucune envie de comprendre. Cette fille est un cas. Je vais lui filer mon petit bristol.
— Je ne sais pas pourquoi j’ai dit ça… Certainement par jalousie…
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Les explications que Nolwenn me donne ensuite sont embrouillées et toujours diffusées en Morse.
Après avoir eu quelques copains dans sa vie amoureuse, ma chère factrice avait rencontré une fille, en début d’année. Là, elle avait subi une petite révélation. Si cette découverte n’avait pas été plus loin qu’une petite semaine, Nolwenn l’avait beaucoup appréciée. Depuis ...
... quelques mois, elle avait revêtu son petit uniforme des postes, et après quelques tournées, elle découvrait autre chose.
Cette « Chose » étant une bombasse brune de près de 180 cm, nantie de superbes yeux noirs et d’un corps à tomber par terre. Nolwenn s’était donc empressée d’appliquer cette petite expression pour elle-même, et la factrice était tombée raide dingue de cette Juliette G. Puis, elle avait découvert l’atroce vérité. La bombe ne s’appelait pas Juliette, comme elle ne vivait pas dans l’appartement, que Nolwenn avait sous sa responsabilité professionnelle. Pire encore, si cette Chloé était bien décrite comme lesbienne par deux commères aux langues acérées, elle était en couple. Elle était la compagne de la propriétaire des lieux. La fameuse Juliette G.
Cette petite histoire débitée d’une voix timide, et sur un ton un tantinet dramatique, était certes intéressante, mais dévoilait également un côté comique. Pour moi, en tout cas. L’air confus et désemparé de Nolwenn m’empêcha de me laisser aller à une victoire facile, en la malmenant par des moqueries.
— Et pourquoi Chloé ne serait-elle pas tout simplement une amie ?
Ma question est posée alors que j’emplis nos verres. Cette fois, ma factrice refuse le jus d’orange d’un petit signe de tête négatif.
— Une amie que vous embrassez sur la bouche, sur votre balcon et dans la rue… Les gens parlent, vous savez…
Bien sûr. Les gens parlent… C’est étonnant. Eh bien, ils feraient mieux de la fermer ces gens. ...