1. Le facteur


    Datte: 06/12/2023, Catégories: fff, Voyeur / Exhib / Nudisme caresses, intermast, Oral Humour lesbos, Auteur: Juliette G, Source: Revebebe

    Facteur. Il paraît que l’appellation a changé. Les agents des postes eux, ne changent pas. J’estime donc que l’appellation n’a pas réellement d’importance. C’est très bien, facteur. Non ? De toute façon, ce n’est pas un facteur que j’ai interpellé devant mon petit bâtiment, c’est une factrice.
    
    — Rends-moi un petit service, Julien, s’il te plaît… Tu attends que nous arrivions chez moi et tu appuies sur mon interphone. C’est tout. D’accord ?
    
    Le gamin d’une dizaine d’années a acquiescé avec un sourire, sans plus chercher à comprendre. Normal, le fils de ma voisine du quatrième m’aime beaucoup. Il aime aussi les mangas. Et moi, je connais quelqu’un qui adore ces histoires, farcies de personnages de papier, quasi muets et affublés d’yeux immenses. Je pique donc à Chloé et offre à Julien. J’agace Chloé par mes petits vols, mais le gamin m’adore.
    
    Si Julien n’a pas compris et me sourit, ce n’est pas le cas de la jeune postière, qui me suit jusqu’à chez moi. Elle, elle a déjà percuté et a pigé où je vais en venir. Tout comme son visage de poupée constipée, prouve qu’elle sait ce qui l’attend.
    
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    À peine dans l’entrée de mon appartement, un son grave mitigé d’une note d’aigrelette désagréable, perce le silence pesant qui stagne autour de nous.
    
    — Donc… Nous sommes bien d’accord… Ce bruit affreux réveillerait une marmotte en hibernation. Et, bien évidemment, à l’heure où vous délivrez votre courrier… vers 11 h 30… je ne dors pas. Et pour en ...
    ... finir, je suis bien présente chez moi…
    
    L’autre ne bronche pas. Tu m’étonnes…
    
    — Et donc… J’en ai plus qu’assez de trouver des papillons dans ma boîte aux lettres, me signifiant que mon absence nécessite un passage dans vos bureaux !
    — Mais…
    — C’est la même chose chaque fois que j’attends un recommandé. Et j’en reçois deux à trois fois par semaine. Des lettres et des dossiers importants, et souvent urgents. Depuis que vous êtes en service dans le quartier, je passe mon temps à votre agence. Alors je tiens à vous prévenir une première et dernière fois… Je suis au premier étage et vous n’avez pas d’escalade dangereuse à entreprendre. La prochaine fois, comme les suivantes, vous devriez monter sonner chez moi, pour me faire signer cette paperasse. C’est un conseil…
    — Ce n’est pas dans…
    — … Un conseil que vous feriez bien de suivre ! Vous avez simplement la flemme de monter quelques marches. Et surtout… vous mentez !
    — Je t’emmerde… Sale gouine…
    
    Elle s’est détournée, mais il est bien trop tard pour elle. Si sa première phrase était nette pour mon audition de vieillarde de plus de quarante balais, l’autre, seulement marmonnée, ne m’a pas non plus échappée. Cette factrice m’a l’air un rien perturbée. S’il m’arrive d’avoir des colères, elles sont rares. Comme je suis avare en violence de mots. Et bien sûr, judo ou non, je n’ai rien d’une femme virulente et déteste toute violence physique. Le tatami est une chose, la vie en est une autre.
    
    — Qu’avez-vous dit ?
    
    Ma main a ...
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