Sciences
Datte: 06/07/2019,
Catégories:
grosseins,
bizarre,
nonéro,
fantastiqu,
Auteur: Rain, Source: Revebebe
... m’empêcher de croire que la créature aura pulvérisé ma trachée avant que quelqu’un me vienne en aide. Un bref instant, mes pensées se tournent vers Pauline et j’en viens à souhaiter de tout mon cœur qu’elle n’ait pas entendu mes hurlements. Je ne veux pas que l’esprit s’en prenne en elle ou, pire, s’empare à nouveau d’elle.
Puis l’instinct de survie reprend le dessus et je ne pense plus qu’à ma petite personne, souhaitant qu’on m’extirpe des griffes du démon.
L’air semble s’être raréfié même si naturellement mes narines prennent le relais malgré l’odeur infecte qui se dégage de la gueule (peut-on encore appelerça une bouche ?) de lachose.
J’inspire autant d’oxygène que possible.
Je vais mourir, voilà l’unique pensée qui traverse mon esprit. Le démon me le confirme en vociférant :
— JE VAIS TE CREVER ET ENSUITE JE M’EN PRENDRAI À TA PÉTASSE !
Mourir, je m’y suis déjà résolu ! En revanche, que Pauline subisse le même sort ne me convient pas du tout ! La douleur qui transperce ma gorge est insoutenable, comme si quelqu’un avait glissé un charbon ardent à l’intérieur de mon cou. Je me débats, essaie de repousser les mains qui me broient le cou, mais la force de la créature est nettement supérieure à la mienne et je reste à sa merci.
Ma vision devient floue, des points blancs dansent devant mes yeux. Je me sens partir… Ce n’est plus un charbon ardent qu’on m’a coincé au fond de la gorge, mais un tison chauffé à blanc.
Je vais mourir !
Je lutte.
Je ...
... lutte, mais le rideau des ténèbres finit par tomber.
o000o
Lorsque je reprends connaissance, je suis allongé sur le canapé du salon. Pauline, assise dans le fauteuil d’en face, me sourit. Et ce sourire me fait un bien fou.
La douleur n’a toujours pas quitté ma gorge sur laquelle je découvrirai plus tard des ecchymoses.
Je constate en me redressant qu’Yves est là, lui aussi, assis à la table de la salle à manger, en grande discussion avec Christine.
Je ne me suis pas encore levé du canapé que Pauline me serre dans ses bras. Qu’est-ce que je suis bien dans ses bras ! Je voudrais ne jamais les quitter ! Mais les meilleures choses ont malheureusement une fin. C’est le spécialiste du paranormal qui y met un terme en me demandant :
— Comment allez-vous ? J’ai cru comprendre que vous n’êtes pas passé loin.
— Ça va pas trop mal, juste la gorge en feu, articulé-je péniblement tant la douleur est vive quand les mots sortent de ma bouche. Vous avez vu Mélanie ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Comment j’ai pu m’en sortir ? Je croyais que j’allais y rester…
— C’est Christine qui t’a sauvé, m’explique Pauline. Nous t’avons entendu crier et nous nous sommes précipitées à l’étage. Christine a eu la présence d’esprit de prendre une seringue contenant une dose de cheval d’Haldol, mélangé à un puissant hypnotique qu’elle avait préparé au cas où Mélanie aurait besoin d’une sédation rapide. Ça n’a pas pris quinze secondes pour qu’elle s’effondre, inconsciente.
Me tournant vers ...