Sciences
Datte: 06/07/2019,
Catégories:
grosseins,
bizarre,
nonéro,
fantastiqu,
Auteur: Rain, Source: Revebebe
... courage de prévenir.
— Comment ça, il ne peut pas recevoir de visite ? C’est la taule ? Alors, faites-le sortir de votre maison de fous immédiatement !
— Impossible ! La demande d’hospitalisation d’office a déjà été envoyée à la préfecture. Seul le médecin ayant rempli le formulaire peut demander à ce qu’elle soit annulée. Mais cela ne s’est jamais produit à ma connaissance.
— Et vous les avez laissés embarquer Frank en sachant pertinemment qu’il allait se retrouver en cage ? Vous êtes une immonde co…
Pauline, qui n’a pas pris part à la conversation jusque-là, pose sa main sur mon épaule, ce qui m’empêche de finir de traiter la mère de Mélanied’immonde connasse.
Je suis déboussolé ! Enragé ! Inquiet aussi. Pauvre Frank ! Il croupit dans la geôle des azimutés du bocal.
Il faut que je le sorte de là ! Il faut que tout cela cesse ! Il faut que la vie reprenne son coursnormal. Il faut que je sache ce que Frank a subi pour se retrouver dans cet état, lui qui m’a toujours semblé si costaud, à l’épreuve des pires choses que la vie nous réserve.
Pauline me tire de mes pensées quand elle lance :
— Je pense que Christine a pris la bonne décision, Jérôme. Frank est au moins en sécurité pour l’instant ! Il aurait pu lui arriver quelque chose de pire.
— Quelque chose de pire ? Pire que d’être enfermé chez les zinzins ? demandé-je, narquois.
— Calmez-vous tous les deux ! intervient Christine. Ça ne sert à rien de vous emporter. Comme tu l’as dit, Pauline, Frank est en ...
... sécurité. Jérôme, je t’assure que j’ai pris la décision qui me paraissait la plus judicieuse et ça n’a pas été facile, crois-moi !
— Elle a raison. Inutile de nous mettre en colère. Nous devons nous serrer les coudes plutôt que de nous tirer dans les pattes, propose Pauline.
J’acquiesce d’un signe de la tête et commence à réfléchir. En vain ! Tout s’embrouille dans ma petite tête malmenée. Je pense à mon pote qui doit être en ce moment même abruti par les cachetons qu’on lui a administrés.
Un frisson parcourt mon échine.
Je me morfonds de tous ces problèmes auxquels nous allons devoir faire face au moment où me parvient la voix lointaine de Christine. Elle me ramène immédiatement à la réalité lorsqu’elle annonce à Pauline que Mélanie est toujours dans sa chambre, « suspendue au plafond. »
— Quoi ? dis-je, surpris par cette révélation.
— Oui, elle est toujours accrochée au plafond comme une araignée, réaffirme-t-elle la voix étranglée. Quand le SAUS est venu, j’ai tout fait pour qu’il ne la voie pas et, évidemment… je n’ai pas informé mon confrère des problèmes de Mélanie… J’ignore si Frank sera capable de s’exprimer mais, au plus profond de moi, j’avoue que je n’aimerais pas qu’il s’étale. Cette situation, ma situation personnelle…
Une nouvelle fois, elle éclate en sanglots et Pauline la prend dans ses bras.
Je demeure cinq minutes immobile, perdu dans de futiles réflexions alors que la tête de Christine repose toujours sur l’épaule de Pauline.
Il est ...