1. Sciences


    Datte: 06/07/2019, Catégories: grosseins, bizarre, nonéro, fantastiqu, Auteur: Rain, Source: Revebebe

    ... j’ai ouvert la porte (son visage prend subitement un teint olivâtre)… Quand j’ai ouvert la porte, après avoir allumé, j’ai jeté un coup d’œil vers le lit. Il était vide ! J’ai parcouru des yeux la chambre et j’ai aperçu, derrière la table de nuit, le genou de Frank qui dépassait. Je me suis approché et lorsque j’ai vu son visage, j’ai sursauté. Sa joue pendait comme une tapisserie défraîchie, mais il n’y prêtait aucune attention. Ses yeux étaient écarquillés, choqués. Il les levait vers le plafond. Au moment où j’ai regardé ce qu’il fixait, j’ai crié… j’ai même cru un instant que j’allais perdre les pédales…
    
    Accablée par le chagrin, des larmes naissent au coin de ses yeux. Elle tire un mouchoir de la poche de sa robe de chambre et s’essuie le nez.
    
    Par politesse, je décide de lui laisser le temps de recouvrer ses esprits, mais, au bout de quinze secondes, l’attente est insupportable. Agacé et impatient, je la brusque un peu :
    
    — Alors ? Vous avez vu quoi ? On va pas y passer la semaine.
    — Mélanie (des larmes cascadent maintenant sans cesse sur ses joues rougies)… Mélanie rampait au plafond, comme une araignée, la tête vers le bas… et ce n’était plus ma fille ! Ce n’était pas le visage de ma fille ! Ce n’était pas le visage de mon bébé. Ce n’était pas le visage de mon bébé…
    — Et qu’est-ce qu’elle a fait à Frank, BORDEL DE MERDE ? la coupé-je, furieux. Pourquoi vous l’avez enfermé chez les dingos ? Pourquoi lui a-t-elle déchiqueté la joue ?
    — J’ignore ce qu’elle lui ...
    ... a fait ! Mais vu l’état de sa joue… on aurait dit qu’on lui avait porté un coup de couteau. Un couteau de cuisine à en juger par la profondeur de l’entaille. Pourtant, nous avons retiré avec Paul tous les objets dangereux de sa chambre quand elle est rentrée dans cet état… De toute façon, il était incapable de parler. Il ne répondait à aucun stimuli. Comme je l’ai déjà dit, il était profondément choqué. Quand je l’ai soigné dans la salle de bain, il grelottait… son corps était froid comme le marbre. J’avais beau essayer de tenter de recréer des liens avec la réalité, rien ne fonctionnait. Toutes les techniques que l’on m’a enseignées sont restées sans effet. Frank était ailleurs et refusait ou ne pouvait pas focaliser son attention… Son regard fuyait, la terreur se lisait aisément sur son visage. J’ai eu peur que ce qu’il avait vécu ne le plonge dans une sombre dépression, voire pire… Cela peut très bien engendrer une schizophrénie ou une paranoïa qui, non traitées correctement, peuvent devenir chroniques. C’est la raison pour laquelle, je l’ai remis dans les mains de l’équipe du SAUS dont le psychiatre, chef du service, est un ami. Nous avons fait nos études ensemble et c’est quelqu’un…
    — Amenez-moi au SAUS ! Je veux voir Frank ! la supplié-je.
    — Je suis désolée, mais c’est impossible ! Frank a été placé d’office, ce qui signifie qu’il ne peut pas ressortir de l’hôpital. Pour le moment, personne ne peut lui rendre visite. Même pas sa famille que je n’ai pas encore eu le ...
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