1. Députée dépitée 2


    Datte: 10/11/2023, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Briard, Source: Hds

    ... on rédige une conclusion.
    
    Lionel ne semblait pas du tout convaincu par les propos de son épouse.
    
    - Agathe, ne vas pas croire que j’émets des critiques personnelles. Je ne juge que le fond, et, à ce sujet …
    
    Gauthier le pointa du doigt.
    
    - Écoute, j’en ai un peu marre qu’un olibrius comme toi remette en cause mon travail. Il a été approuvé par Agathe, et je m’en contenterai, que ça te plaise ou non.
    
    - Ce n’est pas à toi que je m’adressais quant aux critiques du fond de votre dossier.
    
    - Sans doute, mais moi, c’est à toi que je m’adresse. Si nos travaux n’obtiennent pas ton assentiment, eh bien, nous nous en passerons. Tu as le verbe haut, mais, finalement, comparativement à ta femme, tu n’es pas si exposé que ça.
    
    Lionel se tourna vers sa compagne.
    
    - Agathe ?
    
    - Laisse-le finir.
    
    Gauthier releva les sourcils et sourit de toutes ses dents et, sans regarder vers Agathe, fixa Lionel avec des yeux froids.
    
    - Et si tu allais nous chercher des cafés ?
    
    La vie sembla s’arrêter soudain et plus personne ne bougea.
    
    Lionel regarda sa femme.
    
    - Tu veux que j’aille vous chercher des cafés,
    
    Agathe sourit gentiment à son mari.
    
    - Oui, vas-y, ça te détendra un peu.
    
    Gauthier, toujours en souriant de toutes ses dents ajouta :
    
    - Prends donc tes acolytes avec toi. Pour ce qu’ils nous ont été utiles.
    
    Lionel se leva et regarda Ernest et Stéphane.
    
    - Messieurs, un autre devoir nous appelle, si vous voulez bien me suivre ?
    
    Gauthier s’écarta pour ...
    ... les laisser passer et, lorsque Lionel fut à sa hauteur :
    
    - Inutile de vous précipiter, on n’est tout à fait capables de terminer tous les deux.
    
    Sans un regard pour sa femme, Lionel sortit de la pièce en s’adressant aux deux conseillers qui le précédaient :
    
    - Très bien, alors nous ne reviendrons pas.
    
    Il les accompagna au rez de chaussée où il trouva Doris dans un des espaces de travail partagé.
    
    - Doris, pourrais-tu prendre un billet de train pour ces deux charmants messieurs qui doivent repartir sur la capitale au plus tôt.
    
    - Bien sûr Lionel. Je crois qu’il y a un TGV dans une heure.
    
    - C’est parfait. Ça vous laisse le temps de retourner à votre hôtel, de prendre vos bagages et d’être à la gare à l’heure.
    
    Le plus vieux se tourna vers lui.
    
    - Mais, et Gauthier, et nos travaux,
    
    - N’aie aucun état d’âme avec ça, le ministre est déjà au courant pour votre retour.
    
    - Ah bon, déjà ?
    
    - Oui, je pressentais comment cela allait terminer et je l’ai prévenu hier soir qu’il était possible que votre séjour soit écourté.
    
    - Mais, mais …
    
    - N’ayez aucune crainte, il ne vous sera fait aucun reproche, les travaux que vous avez accomplis avec moi vont, au contraire, vous attirer ses félicitations, je vous l’assure.
    
    - Si tu le dis. Bon, ben voilà. Nous avons passé de drôles de moment que nous ne sommes pas prêts d’oublier.
    
    Lionel leur tapa sur l’épaule.
    
    - Nous sommes appelés à nous revoir, je vous le dis. Le ministre vous en touchera quelques mots ...
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