Députée dépitée 2
Datte: 10/11/2023,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Briard, Source: Hds
... vous dictez. Je ne sais pas ce que le ministre attend de vous, mais s’il est complice de ça, quel est l’intérêt de venir pour qu’on lui fasse une proposition si tout est déjà écrit.
Lionel se tourna vers Agathe.
- J’ai dit que j’ai besoin d’Ernest et de Stéphane trois jours. Vu que vous écrivez tout à deux, cela ne devrait pas trop nuire à vos travaux et, de mon côté, j’aurai le temps de produire ce que l’on m’a demandé et qui est urgent.
Agathe regardait son mari, interdite.
- Ça vous convient-il madame la députée ? Puis-je disposer ?
Avant qu’elle ait le temps de répondre, Lionel regarda les deux conseillers.
- Messieurs, si vous voulez bien me suivre.
Sans même regarder vers Agathe, ils se levèrent et emboitèrent le pas de Lionel.
Ils s’installèrent au rez de chaussée dans une salle que la secrétaire avait réservé pour eux.
Sitôt assis, Lionel prit la parole.
- Messieurs, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Je viens d’avoir le ministre au téléphone et voici ce qu’il attend de nous…
Le soir, Agathe rentra pour l’heure du repas, l’air courroucé. Sitôt entrée, elle apostropha Lionel.
- Mais qu’est-ce qu’il t’a pris de t’en prendre comme ça à Gauthier ?
Il était assis dans le canapé, un verre à la main et la regardait calmement.
- J’en ai eu assez de son petit jeu.
- Mais de quel jeu parles-tu ?
Il posa son verre, se leva et vint l’aider à retirer son manteau.
- Écoute, depuis le départ ce type fait tout pour m’évincer ...
... des débats. Il est toujours collé à tes basques et me méprise en permanence.
Elle éclata de rire et le prit dans ses bras.
- Mon pauvre chéri, tu sais que si je deviens ministre, des Gauthier, racoleur et dragueur, j’en rencontrerai un paquet. Tu n’as rien à craindre, il y a longtemps que je l’ai vu venir ce zozo !
- Ce n’est pas que je craigne quoi que ce soit, je hais ces hommes qui vous prennent de haut et vous rabaissent en permanence, uniquement pour briller auprès d’une belle.
- Alors, tout d’abord je ne suis pas une belle, je suis ta femme. Ensuite, tu me fais confiance ?
Elle le regardait dans les yeux, leur visage à quelques centimètres l’un de l’autre.
- Oui, j’ai confiance en toi et j’espère que tu n’es pas dupe. Ce mec est un parasite, doublé d’un prédateur. Je l’ai identifié dès les premiers instants. Je n’ai aucune confiance en sa façon d’avancer ses arguments, comme s’il n’y avait que lui qui avait des idées.
- Mais je ne le laisse pas faire. Tu as vu, je sais placer mon point de vue quand j’en sens le besoin.
- Parce que tu trouves que cela prend une bonne tournure toi ?
- Ma foi, je trouve que ça a de la gueule, en effet. J’ai hâte de voir le résultat une fois le travail achevé.
Elle lui fit un baiser sur les lèvres puis s’écarta de lui pour aller se servir un verre.
- Alors, cet appel et ces travaux urgents ?
- C’était la Région qui, via le ministre, essayait de savoir où nous en étions.
- C’est ça qui était si urgent ...