Députée dépitée 2
Datte: 10/11/2023,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Briard, Source: Hds
Partie 2
Agathe, tout en écoutant le conseiller lui présenter le fond de sa réflexion, se demandait qui pouvait bien appeler et pourquoi Lionel était si long.
Lorsqu’il revint dans la salle de réunion, releva sa chaise et s’assit l’air serein, elle l’interrogeât du regard.
Il fronça les sourcils, mit sa bouche en cul de poule et secoua sa tête de droite à gauche, l’air de dire que ce n’était rien de grave.
N’y tenant plus, elle fit un geste qui stoppa net l’orateur.
- Alors ? Qui était-ce ?
Lionel regarda Gauthier et eut un sourire de contentement.
- Oh, rien qui ne justifie de troubler vos travaux.
Il avait insisté sur le « vos », mais, visiblement agacée par la réponse, Agathe ne s’en aperçut pas.
- Tu ne veux pas nous en dire un mot tout de même ?
Il fit un geste comme pour écarter un moustique.
- Nous verrons cela ce soir.
Puis, se tournant de nouveau vers Gauthier.
- Alors, tu en étais où ?
Gauthier reprit son exposé, mais dès la fin de la première phrase, Lionel l’interrompit de nouveau tout en regardant Agathe froidement.
- Ah oui, j’allais oublier. Il me faudrait t’emprunter Ernest et Stéphane deux-trois jours, car on vient de me commander un travail urgentissime.
Agathe, que le ton de Lionel semblait agacer au plus haut point, tapa du plat de la main sur la table.
- Ah non mais pardon. Alors, on nous interrompt pour te demander au téléphone, et maintenant c’est toi qui nous stoppes dans notre élan, et pour déserter ...
... nos travaux plusieurs jours ? C’est la meilleure de l’année celle-là.
Lionel se recula dans sa chaise. Il semblait complétement détendu et conservait un calme olympien.
- Tout d’abord, madame la députée, tant que vous ne savez ni quoi, ni qui, ni qu’est-ce, il est inutile de monter sur vos grands chevaux. Je n’interromps pas NOS travaux, mais VOS travaux, à tous les deux.
- Mais …
- Ça fait quand même plusieurs jours que nous sommes témoin d’un dialogue prolongé, dans lequel aucun de nous trois n’a sa place …
- Mais, non, ce n’est …
- Laisse-moi finir, tu veux bien ?
Le ton prit par son mari était tellement autoritaire, qu’elle resta bouche bée.
- Oui ma chère, il n’y a pas de place pour la discussion dans votre tenue des réunions. Chaque fois que nous souhaitons intervenir, nous sommes rejetés dans nos vingt-deux, sans pouvoir, ni argumenter, ni nous défendre. J’insiste donc, ce sont VOS travaux et je m’y sens totalement exclus.
Gauthier qui, jusque-là, avait écouté l’air surpris l’intervention de Lionel, sembla vouloir intervenir.
- Oh toi, boucle-la. Ça fait suffisamment longtemps que tu nous fais le coup du monologue, visiblement savamment préparé, que tu te la pètes comme si tu avais déjà tout organisé à l’avance, au point que je ne vois pas ce que je fais ici.
- Mais non …
Lionel tapa du poing sur la table et se leva l’air menaçant.
- Boucle-la je t’ai dit. Vous êtes venus ici, soi-disant en conseillers, mais vous ne conseillez pas, ...