Orthodoxie - Histoires de Sexe

Orthodoxie

... prénom Ulysse… De quelle partie de la Grèce votre lignée est-elle originaire ?
— De la grande île d’Eubée, au nord-est d’Athènes.
— Hmmm… dans ce cas, que pensez-vous de : Ulysse Deubée ? On peut l’écrire avec deux eu, ou alors Deubaix, a-i-ix, ou bien Deubet eu-té, au choix.

L’idée me semble bonne. Je me penche sur ma compagne qui est quand même concernée :

— Toi, que préfères-tu ?
— Je… je ne sçais ni lire, ni escrire, tu sçais bien…
— Tu as quand mesme ton mot à dire sur ton futur nom de famille… Du moins, en ce qui concerne la forme…

Un peu embarrassée, Penelle sourit. J’écris les diverses variantes que je présente à ma compagne. Celle-ci examine les variantes, puis elle désigne du doigt un nom :

— Hmmm… j’aime quand nom se termine par croix de Sainct André.
— Dans içui cas, a-i-ix.
— Ainsi, je serois alors Penelle Deubaix ?
— Si tu es d’accord… Je reconnois que je te prends de court…

Enthousiaste, Penelle se presse sensuellement contre moi :

— Halala ! Point n’es-tu comme les autres ! Mais ça me va très bien !

Julien de Saintpreux sourit :

— Dans ce cas, je m’occupe de tout. Je vous recontacteroi dès que j’aurois écho de nos affaires. Et normalement, rendez-vous icy dans trois jours.
— Je vous remercie du fond du cœur, Julien !
— N’en faictes rien, mon ami, ce n’est guère grand-chose, et puis nous aurons plein de nouveaux petits catholiques dans quelque temps, n’est-il point ?

Je me mets à rire, ma future femme esquisse un timide ...

... sourire. Main dans la main, Penelle et moi quittons la pièce, puis ma future femme et moi déambulons à nouveau vers notre chambre. Peu après, Penelle se met à pleurer comme une fontaine. Étonné par ces grandes eaux imprévues, je lui demande :

— Qu’est-ce qui te survient ?
— Snif… tu… tu veulx m’épouser…

Honnêtement, je ne comprends pas bien ce qui est en train d’arriver :

— Oui, je veulx t’épouser, n’était-ce point ce qui devait arriver tôt ou tard pour nous deux ?
— Tu veulx vraiment m’accordailler, ce n’étoient point paroles jetées en l’air !
— Parce que tu doutois de moi ?

Elle bredouille lamentablement :

— Euh… non… mais tu comprends, je…
— Tu as été déçue moultes fois, est-ce ça ?
— Oui… snif… je te croyois quand tu me disois tous ces gentils mots, je te crois toujours quand tu me parles, mais au fond de moi, sied toujours cette petite peur…

Je la serre dans mes bras, elle se laisse consoler. Quelques instants plus tard, c’est même elle qui lève la tête et qui me tend ses lèvres dans le but clair et net que je l’embrasse. Ne jamais faire attendre une femme qui vous demande ce genre de chose.

Quelques jours plus tard, naturalisé français par la bénédiction royale, je suis redevenu un homme marié pour la troisième fois. J’espère sincèrement que c’est la dernière.

Julien de Saintpreux avait eu raison, des petits catholiques, ma femme en a fait, légèrement aidée par mes bons soins ! Heureusement pour elle, ses hanches amples ont facilité la venue au ...