Grosse(s) cylindrée(s) - Histoires de Sexe

Grosse(s) cylindrée(s)

... ça au petit matin.
— Vous savez, moi et l’épée…
— Il y a aussi la solution du pistolet…

Je suis nul en tir. Je propose donc :

— Et la solution du noble art, la boxe ?
— Bonne proposition, mais désolé pour vous, dans pareil cas, comme c’est moi l’offensé, j’ai le choix des armes.
— C’est bien dommage !

Appuyé sur sa canne, il s’amuse :

— Ah, vous ne pouvez pas tout avoir ! Vous avez déjà ma femme, ce qui n’est pas négligeable, sans parler de la jeunesse, du moins par rapport à moi, et vous avez une certaine aisance, moins que la mienne, il est vrai.
— En effet, votre femme est loin d’être négligeable ! Et vous l’avez épousée en connaissance de cause, d’après ce que vous avez dit tout à l’heure.
— Je ne renie pas ce que j’ai dit, Monsieur Damaison…

Je le coupe :

— Sébastien… c’est mieux…
— Si vous voulez, Sébastien… Je crois savoir que vous avez la fibre mercantile. En plus de votre concession qui fait aussi dans un certain type de prêt-à-porter, vous avez aussi investi dans l’immobilier et aussi d’autres commerces.

Alarmé, je fronce des sourcils :

— Comment savez-vous tout ça ? J’ai tout fait pour que ça ne se sache pas !
— Oh, vous savez, il est peu de secrets qui ne se gardent quand on les regarde d’un certain point de vue.
— Je vois ça…
— Justement, restons dans les points de vue. Que pensez-vous de ma femme ?

Là, je commence à être franchement étonné :

— Là, maintenant, comme ça ?
— Ne sommes-nous pas entre amis ?
— Entre amis, ...

... vous allez vite en besogne !

Il s’approche de moi, puis il pose carrément son bras sur mon épaule :

— En besogne, le terme est assez adéquat concernant ce que vous faisiez à ma femme… Disons, entre camarades de régiment, puisque nous servons dans le même corps.
— Vous avez un certain sens de l’humour !
— C’est ce même sens de l’humour qui fait que vous êtes toujours debout et en vie parmi nous. Car même si vous êtes plutôt large d’épaules, je crains que vous ne fassiez pas le poids face à mes accompagnateurs.
— Vos deux accompagnateurs qui sont à vingt-trente mètres de nous, dans les fourrés ?
— Vous avez mal compté, il y en a un de plus.

Deux, ce n’est pas évident, mais trois, j’étais mal parti. Je soupire un grand coup :

— Venez-en au fait, s’il vous plaît, même si vous semblez être amateur de circonvolutions et aussi de jeu du chat et de la souris.
— Moi ? Quelle idée avez-vous là ! Mais vous avez raison, venons-en au fait.

Il m’entraîne loin de sa femme, vers un grand arbre :

— Même si mon épouse est concernée, c’est avec vous en privé que je dois parler.

Ayant repris une contenance, Magalie lance bravachement :

— Si je vous gêne, il ne faut surtout pas hésiter à le dire !

La réponse fuse aussitôt de la bouche de son époux :

— C’est uniquement entre votre amant et moi. Vous pouvez faire un petit tour, nous en avons pour quelques minutes.
— Un petit tour où ça ? Nous sommes dans une clairière, loin de tout, je vais me ruiner les talons et ...