1. Fliquette ou voyouse ?


    Datte: 02/10/2023, Catégories: ff, inconnu, bizarre, caresses, Oral lesbos, Auteur: Lorette, Source: Revebebe

    ... nerveuse aussi et incapable de soutenir un regard. Je l’avais complimentée pour son acquisition et lui avait confié que, moi aussi, je m’intéressais à la psychologie. Et de fil en aiguille nous nous étions retrouvées dans un salon de thé, et quelques heures plus tard dans ma studette.
    
    Et c’était là qu’elle s’était mise à pleurer de toutes les larmes de son corps. Elle revenait de l’étranger où elle s’était fait dérober ses papiers ainsi que la majeure partie de son argent. Elle n’avait pas d’endroit où aller et avait laissé ses affaires dans une consigne à la gare. Et moi, pauvre pomme, j’ai gobé tout ce qu’elle disait, je n’ai même pas tilté sur le fait qu’elle avait quand même une carte de bibliothèque pour retirer son livre ! De toute façon, elle était gentille et tenait des propos apparemment cohérents, donc rien à voira priori avec la Saxonne.
    
    Comme il faisait déjà nuit, je lui ai prêté une chemise de nuit et lui ai préparé un dîner bien chaud pour la réconforter. Après m’avoir raconté en long, en large, l’agression qu’elle avait subie à Buenos Aires et les démarches qu’elle avait dû entreprendre auprès du consulat, le tout à grand renfort de sanglots, nous nous sommes glissées toutes les deux dans les draps et elle s’est endormie contre moi en continuant de verser ses larmes.
    
    J’avoue que je ne suis pas très curieuse et, en tout cas, trop peu méfiante, car le vol en provenance de l’Argentine atterrissait forcément à Paris et, si elle n’avait pas d’argent, ...
    ... comment avait-elle fait pour aller de l’aéroport à Angers ? Et surtout, pourquoi venir à Angers, puisqu’elle n’y avait apparemment aucune attache ? Et pourquoi perdre son temps à aller choisir un livre de psychologie à la bibliothèque alors qu’elle était vraiment dans la mouise ? Mais je ne m’étais posé aucune de ces questions. Je suis vraiment naïve !
    
    N’empêche que le lendemain matin, on a effectivement récupéré ses effets à la gare, en l’occurrence un énorme sac à dos qu’elle avait eu toutes les peines du monde à rentrer dans la case et qu’on a eu bien du mal à ressortir. Et maintenant, qu’allait-elle faire ? Rester chez moi pour quelques jours, car ses nouveaux papiers devaient, selon ses dires, bientôt arriver, ainsi qu’un chèque de dédommagement pour lui permettre d’ouvrir un compte. Tout ça m’a semblé le plus naturel qui soit, quand je vous dis que je ne suis qu’une cloche !
    
    En tout cas, nous nous entendions bien. Francine avait besoin de beaucoup de douceur, de tendresse, d’affection et nous passions le plus clair de nos soirées dans les bras l’une de l’autre. Elle aimait se blottir contre moi et que je la couvre de petits bisous. Elle me racontait tous ses malheurs et pleurait à chaudes larmes. Sa vie n’était qu’une succession de petits drames, improbables, mais vraisemblables.
    
    Simplement, elle me fit vite comprendre qu’il était hors de question pour moi d’espérer en obtenir davantage. Et si nous dormions dans le même lit, c’était toujours en chemise de nuit. Que ...
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