Fliquette ou voyouse ?
Datte: 02/10/2023,
Catégories:
ff,
inconnu,
bizarre,
caresses,
Oral
lesbos,
Auteur: Lorette, Source: Revebebe
Était-ce parce que j’étais différente des autres(en tout cas, je me ressentais comme telle), mais j’ai toujours eu l’habitude de recueillir les chiens perdus. S’il y avait un chtarpé dans le voisinage, il était forcément pour moi, mais ne dit-on pas « Qui se ressemble s’assemble » ?
Comme cette Teutonne que j’avais recueillie l’année précédente, elle en tenait une sacrée couche.
Je marchais au bord du fleuve, elle marchait au bord du fleuve, il faisait nuit noire et c’était l’hiver, alors forcément il n’y avait que deux cinglées pour marcher le long du fleuve. Nous osions à peine nous regarder, mais elle m’avait proposé d’aller prendre un café. À cette heure, ma pauvre, tout était fermé, on n’était pas à Berlin, ici petite ville de province, en conséquence de quoi on avait atterri directement chez moi. Une nuit qu’elle devait rester, mais trois mois plus tard, elle était toujours là.
Heureusement que je ne parlais pas allemand, et elle vraiment très mal français, parce qu’une amie de « confession germanique », après avoir discuté toute une soirée avec elle, avait fini par me dire que ses propos étaient totalement délirants, le plus souvent incohérents et très orientés politiquement. Moi qui pensais avoir affaire à une disciple de Goethe, c’était plutôt la version féminine de Dietrich Eckart, le mentor d’Hitler, qui squattait chez moi.
N’empêche qu’elle mangeait très bien ma chatte ! Et uniquement avec la langue, ses dents n’étaient pas aussi acérées que celles ...
... d’un vrai vampire.
J’avais eu toutes les peines du monde à m’en débarrasser. Je n’avais pas une tune, mais j’avais récolté des fonds en faisant appel aux bonnes volontés afin de lui payer un billet de train pour Hanovre, ville où elle avait soi-disant de la famille, un aller simple cela s’entend. J’étais prête à sacrifier le léchage de mon minou pour ma sérénité.
Mais décision était prise, plus jamais, ô grand jamais, je n’accueillerais d’oiseau blessé à la maison.
Sauf que, neuf mois plus tard, le temps d’accoucher de mes bonnes décisions, j’avais rencontré Francine, une fille vraiment très sympa, du moins en apparence.
Une femme surtout très fragile, elle avait peur de tout et pleurait pour un rien. Au début vous aviez envie de la prendre dans vos bras et de la protéger, mais très rapidement, elle vous prenait la tête. Moi aussi, elle m’agaçait, alors que j’étais sans doute la plus patiente de tous les êtres de cette terre. J’avais beau m’évertuer à calmer une à une toutes ses craintes, d’autres revenaient sans cesse, une vraie fabrique à problèmes, maladive et viscérale.
Je l’avais rencontrée à la bibliothèque. Ce qui m’avait frappée c’est qu’elle tenait dans ses mains un livre de Carl Jung, alors que je venais précisément d’entamer une psychanalyse, sponsorisée par madame mère qui en avait marre de me voir gâcher ma vie et partir à la dérive. Quand j’ai levé les yeux vers elle, je me suis aperçu qu’elle était rongée par les tics, visiblement mal dans sa peau, ...