Entrée en Noviciat - Histoires de Sexe

Entrée en Noviciat

... nature. Et la nature offre tous les exemples de ce que peut être la sexualité !

Je n’avais pas envisagé la question sous cet angle. La porte s’entrouvre avant que je puisse demander des éclaircissements.

— J’ai trouvé, triomphe une voix juvénile. Enfin, j’ai trouvé l’origine de la panne mais je n’ai pas la pièce pour réparer. Il faut que je revienne. Ce soir, j’espère.
— Bon ! C’est déjà bien de savoir d’où ça vient. Après tout, ce ne sera qu’une journée de plus à l’eau froide et aux corvées de bois, philosophe Colette.
— Pas terrible pour la douche, je comprends, compatit Anaïs. Si vous voulez, je peux brancher en manuel et isoler les circuits pour faire chauffer juste le ballon. Pas de chauffage dans la maison mais de l’eau chaude pour vous laver.
— Ce serait merveilleux ! Mais est-ce que tu as le temps ?
— Oh oui, ce serait l’affaire d’une heure et demie. Voire une heure en faisant tirer le brûleur si je surveille.
— D’accord. Tu es un ange, ma chérie !
— Pour vous, c’est avec plaisir, Madame Colette. Vous voulez que je vous amène du bois ?

Nous déclinons cette dernière offre pour ne pas abuser de sa gentillesse en jurant que nous sommes encore capables de porter quelques bûches. Elle l’admet avec le sourire et retourne bricoler son bidouillage. Nous revoilà seules.

— Il me semble que m’aviez parlé d’épilation, Chantal, attaque tout de go Colette. Non ?

Elle me prend à froid. J’ai dit ça, moi ? L’idée m’a effleurée cette nuit, c’est vrai, mais soit ...

... j’ai pensé à haute voix sans m’en rendre compte, soit elle est télépathe ! Essayons de gagner du temps.

— Oui, oui, en effet, j’ai envisagé de réduire quelques débordements… Rien ne presse.
— Pourquoi pas tout de suite ? Nous profiterions de cette heure à attendre avant une bonne douche chaude, et vous seriez débarrassée du problème !
— Débarrassée, oui, le mot est bien choisi ! Vous êtes sûre, pour la douche ?
— Ne vous en faites pas, j’ai confiance en Anaïs.
— Justement, Anaïs… Si elle revenait à l’improviste ?
— Bah ! Je pensais nous mettre dans le salon, à côté. Alors ?

On dirait que ça lui tient à cœur. Je m’avoue que je suis tentée par l’expérience d’un petit jeu érotique que je n’ai encore jamais pratiqué. Peut-être aussi qu’elle insiste parce qu’elle n’a pas apprécié de devoir trop fouiller dans ma broussaille, cette nuit. Une façon détournée de me le dire, en somme. Hypothèse qui met fin à ma réticence. Ce qui l’enchante.

— Rasage ou épilation ?
— Épilation, m’entends-je répondre.
— Hum… je n’ai pas de cire… ce sera à sec, m’informe-t-elle en souriant. C’est bien ce que vous souhaitez ?

Elle devine les désirs que je refoule. Sous des airs innocents sa question m’oblige à admettre ce que je n’ose pas formuler consciemment. Depuis ses récits et nos amusements d’hier, je balance entre peur et attirance. La curiosité me pousse vers des sensations nouvelles que la raison me le déconseille. Mais ce que j’ai découvert d’excitant dans la soumission me donne ...