Entremets - Histoires de Sexe

Entremets

... la hâte, tout de même obligée de nous dévoiler un sage petit soutien-gorge apparemment bien rempli. Colette regarde plus bas, l’œil malicieux.

— Tu sais, je n’arriverai pas à faire grand-chose si tu gardes ça.
— La culotte ?! Vous voulez que je l’enlève, Madame Colette ?
— Tu peux te passer de « Madame », mais je ne peux pas travailler à l’aveugle !
— Ben, je pensais que… simplement sur les bords, non ?
— On risque d’en oublier, ce serait dommage. C’est préférable d’avoir une vue d’ensemble pour que tu me montres où tu veux que je t’épile.
— Euh… C’est que… ça me gêne, Mada… Euh… Colette.
— Allons ! Je ne vais pas te prendre en photo ! Sauf si tu veux un souvenir, du genre : ma chatoune avant, ma chatoune après, tu vois ?

Elle rit, mais n’est pas totalement convaincue. Je la fixe avec un haussement de sourcil et un geste des mains pour lui rappeler qu’elle n’avait pas autant de scrupules en m’observant de près ce matin. Elle hoche la tête et se tortille pour faire glisser l’objet du litige qu’elle roule en boule rapidement avant de le fourrer dans son dos. Elle est touchante avec son joli visage pincé et ses jambes serrées.

— Pose tes jambes sur les accoudoirs et avance ton bassin, ma chérie, lui demande doucement Colette.
— Euh… Que je… Pourquoi ?
— Hé ! Il faut bien que la zone soit dégagée ! C’est comme chez l’esthéticienne.
— Je n’y suis jamais allée.
— Ah bon ? Eh bien, tu le sauras quand tu iras. Tu fais comment, d’habitude ?
— Ben… avec un rasoir, ...

... quand ça déborde trop.
— Et ça débordera de plus en plus, si tu continues ! En épilant, tu retardes beaucoup plus la repousse, tu verras. Tu te mets en position, s’il te plaît ?
— Je vais vous montrer, si vous voulez, Mademoiselle, lui dis-je en souriant.

Elle n’ose pas refuser et me laisse lui prendre le pli d’un genou que je pose bien en arrière sur le bord du fauteuil. Elle fait de même avec l’autre jambe. Je l’aide juste assez pour qu’elle se retrouve les cuisses bien écartées. Mignonne petite chatte, ma foi, mais, comme dirait Colette, la profusion des poils noirs empêche d’en apprécier pleinement les formes. Elle n’évite pas, par contre, la diffusion d’un délicat fumet de crevette fraîche qui monte de la fente rose entrouverte et fait rougir la responsable.

— J’ai honte, murmure Anaïs.
— Mais non, c’est la nature, lui dis-je à l’oreille. Ce n’est pas désagréable, vous sentez bon.

Elle me regarde avec de grands yeux, et c’est moi qui rougis ! J’ai parlé spontanément pour la réconforter, et mon inconscient s’est exprimé pour moi. Mais l’objectif est atteint : la surprise déculpabilise Anaïs. Elle pouffe en oubliant sa gêne.

— Ah ben vous, alors !
— Chantal a raison, me secourt Colette. Ne te tracasse pas pour une chose normale. Dis-moi plutôt où tu veux qu’on dégage ta touffe.
— J’aimais bien ce que vous étiez en train de faire ce matin.
— Tu veux voir le résultat ? Montrez-lui, Chantal.

Colette me prend au dépourvu. Pourtant je n’hésite pas, cette ...