1. Chalet 1


    Datte: 23/09/2023, Catégories: fh, Collègues / Travail caresses, pénétratio, mélo, occasion, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... quelques mois. Bien sûr les travaux prennent du retard, les imprévus se succèdent, l’automne et la reprise du travail arrivent, puis la neige et le froid empêchant tout avancement des travaux. Je passe donc presque un an dans mon camping-car me servant à la fois de bureau le jour et de chambre à coucher la nuit. J’avoue que j’en ai jusqu’aux yeux des parois de ce véhicule. Je dois anticiper l’achat d’un 4x4 pour faire mes tournées de soutien et mes réunions d’organisation, bien avant de mettre ma « coquille » en vente.
    
    Enfin, en mars suivant, j’entre dans ma nouvelle demeure avec une immense satisfaction. Je peux faire rapatrier une bonne partie de mes anciens meubles et mettre le reste en salle des ventes. Entre-temps, je négocie le prêt de mon trop grand terrain en pâture pour les derniers éleveurs du coin. C’est vrai que ma présence quotidienne au café du hameau et la filouterie de sa vieille patronne m’ont bien aidé. Mon havre de paix et de nature est assez au point : j’ai de l’électricité à revendre avec ma turbine, ma petite éolienne discrète et une trentaine de panneaux solaires qui servent également de rambarde à la plate-forme que j’ai fait faire au bull devant la maison. Des tavaillons recouvrent maintenant les poutres à claires-voies du fenil transformé en chambres, et une épaisse couche de laine de bois assure une isolation quasi parfaite.
    
    Le fleuron : j’ai fait venir des Alsaciens pour me monter un poêle de masse, trônant au milieu du salon, et qui ...
    ... assure avec deux ou trois bûches par jour une chaleur généreuse pour toute la maison. J’ai suffisamment de bois pour l’alimenter pendant des années. L’eau également vient d’un captage de la source proche ; elle est fraîche et claire, et comme le captage se trouve au milieu du bois, les analyses successives ne décèlent jamais de dangereuses bactéries liées à l’élevage. La pêche dans le lac est un vrai plaisir auquel je m’adonne fréquemment ; truites, lavarets, ombles chevaliers y sont légion et presque chaque lancer est couronné de succès. Je peux revendre mon camping-car sans regret, augmentant ainsi ma réserve financière. Certes, tous les travaux m’ont coûté très cher, dix fois le prix d’achat de la propriété. C’est un peu fou, je sais, parce que je ne revendrai jamais ce chalet deux cent cinquante mille euros, mais le but n’est pas là. J’ai vraiment envie d’y vivre, je m’y sens bien, malgré, et grâce en même temps, à son isolement en pleine nature.
    
    Dès l’automne suivant, je plante un verger dans la pente descendant vers le lac et j’en profite pour faire labourer quelques dizaines de mètres carrés de potager. Tomates, salades, pommes de terre, les légumes se plaisent dans cette terre riche et vierge de toute culture depuis des années. Je peux presque vivre en autarcie, à part le pain, d’autant que les gens à qui je prête les pâtures me remercient avec un agneau de temps en temps et du lait régulièrement. Je me mets aussi à l’élevage de quelques poules et lapins, d’abord pour ...
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