1. Chalet 1


    Datte: 23/09/2023, Catégories: fh, Collègues / Travail caresses, pénétratio, mélo, occasion, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... un bisou sur ma joue. Nous discutons de tout et de rien, mais j’en viens à ce que j’ai préparé :
    
    — Vous savez, je voudrais que les choses soient claires entre nous. Je suis un loup solitaire qui vous emmène dans sa tanière. Et je tiens à le rester. Je ne serai jamais le beau-père de vos enfants, même si vous me plaisez beaucoup et si j’ai beaucoup de plaisir avec vous et à être avec vous…
    — Mais…, répond-elle en me regardant avec des yeux de chien battu, je ne me fais pas d’illusions, je ne demande rien de plus que de passer un peu de bon temps avec vous.
    — Alors c’est bien ainsi.
    — Oui, je crois. Ma vie n’a pas été facile jusque-là et je sais que ce n’est pas fini. Même si ça va mieux depuis quelque temps grâce à vous, ma priorité reste d’élever mes enfants. Je verrai plus tard s’il est opportun de refaire ma vie. Là, je m’offre juste une parenthèse agréable qui me permettra de mieux supporter le quotidien, quelques heures de pur égoïsme, histoire de continuer à me sentir femme…
    
    Nous arrivons au petit lac, le crépuscule tombe rapidement. Je lui montre la turbine de mon éolienne verticale qu’on aperçoit à peine scintiller au-dessus des sapins… lesquels ont déjà poussé depuis un an et demi et cachent presque totalement la maison maintenant. Le 4x4 cahote dans le chemin et le détecteur de présence allume les projecteurs LED que j’ai installés tout autour du bâtiment. Je me gare sous l’auvent me servant de garage en expliquant :
    
    — Ici, l’hiver, un garage serait ...
    ... inutile, je ne pourrais pas ouvrir les portes à cause de la neige… Je vous préviens, c’est… assez rustique, essentiellement des matériaux du coin et de la récupération.
    
    Elle contemple la maison avec admiration puis frissonne un peu. Nous rentrons par le sas, pas vraiment une entrée, juste un petit espace pavé de pierres plates qui évite de subir des coups d’air glacé en hiver et de poser les bottes pleines de neige. J’avais fait une flambée avant de partir, et l’énorme poêle de masse restitue maintenant sa chaleur : le thermomètre indique 22 °C. Mireille reste un instant ébahie et sans voix sur le parquet du living. Puis elle reprend ses esprits en murmurant :
    
    — Ah ouais ! Rustique, mais classieux…
    
    Tout la fascine : les dimensions de la pièce d’abord, son aspect pierres et bois chaud ensuite, la « fosse » ronde qui sert de salon, le coin salle à manger avec des meubles montagnards traditionnels achetés à Aoste dans le plus pur style valdôtain, et enfin le poêle de masse alsacien qui occupe un volume important, certes, mais d’une performance inégalable. Je dois lui en expliquer le fonctionnement, ses deux tonnes de terre cuite et céramique, son double foyer qui provoque la double combustion à plus de 1000 degrés, et son invraisemblable longueur de chicanes qui récupère et stocke la chaleur pendant une vingtaine d’heures. Elle est là, bouche bée, et bras ballants, son petit sac au bout de la main, légèrement penchée en avant, comme une petite dame fascinée par un camelot ...
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