Douloureusement attentionné
Datte: 04/07/2019,
Catégories:
fh,
couple,
amour,
fdomine,
cérébral,
revede,
pénétratio,
jeu,
fouetfesse,
confession,
revebebe,
Auteur: Collectif Antilogies, Source: Revebebe
... me cambrer sur le lit ou sur une table pour une délicieuse sodomie.
Il saurait me faire jouir à répétition, de multiples façons, caresses, souffles et pénétrations. D’y penser, mes mains tremblent et s’égarent sur mon corps. Je me sens déjà fébrile. Encore plus de penser aux moments post-coïtaux, noyés dans ces silences toujours amèrement trop longs.
***
Ces rituels, je les connais par cœur. Je prends ma plume virtuelle :
Paul,
Je fais le deuil de mes illusions. Utopie de l’amour vrai et pas seulement charnel, impossible avec toi, que je ne désespère pas de vivre avec un autre. Mais pour cela, il faut que tu m’oublies. Je sais combien tu m’aimes, à ta manière. J’aspirais à être la rose privilégiée de ton « pairi-daiza », plutôt que ton églantine. J’en ai pourtant de nombreuses qualités. Celles-là même qui me rendent exceptionnelle à tes yeux.
Tu prétends que je suis une idéaliste, parce que tu refuses de croire à ma philosophie. Tes histoires, inventées pour me garder dans ta prison, sont autant de garde-fous et prétextes dénués de sens, dans lesquels tu t’égares et qui t’empêchent de vivre pleinement heureux. Je ne suis pas physalis : j’aurais préféré que tu assumes, plutôt que de me cacher.
Tu joues de l’amour qui me reste encore pour toi, ignorant que ma déception dépasse aujourd’hui ce sentiment qui devient mépris. Tu es pitoyable de t’accrocher en ignorant ma souffrance. N’as-tu pas compris que je voulais préserver ma dignité, abstraite et contenue ...
... pendant ces mois, ces années, parce que je nourrissais secrètement l’espoir d’un « nous ». De rayon de soleil, je voulais devenir ton étoile, ton astre culminant, plutôt qu’une fade lueur au milieu de ta pénombre.
Quels fantasmes pervers sers-tu avec toutes tes attentions ? Depuis deux mois j’ai cessé de te répondre, je refuse tes colis, tes cadeaux… Tu ne comptes plus pour moi. J’ai été cet ange qui comblait les parenthèses vides de ta vie, si nombreuses qu’une seule amante ne te suffisait pas. Je ne peux plus en souffrir. Au nom de notre précieuse amitié, respecte mon choix et oublie-moi. Adieu.
Claire
***
Paris, Hôpital Pitié-Salpêtrière, 9 août 2032
Je me réveille la bouche sèche et pâteuse des effets de l’anesthésie, encore dans le gaz au milieu de cette chambre inconnue. Un moment de panique, avant de voir Claire encore endormie, à mon chevet.
Ma belle et tendre Claire, à la fois indomptable et sauvage, pourtant si douce et généreuse. Si elle ne m’avait pas quitté il y a vingt ans, jamais je n’aurais compris la perte de ce trésor si rare et précieux qu’est l’amour. Jamais elle ne serait devenue véritablement unique à mes yeux, à mon cœur.
Il m’aura fallu son message d’adieu pour en prendre conscience. Un électrochoc insupportablement plus douloureux que la flèche de Cupidon. Je ne pouvais me résoudre à la perdre pour toujours ; encore trop curieux d’apprendre d’elle. Floué par mes certitudes, celles qu’elle entretenait avec délices ; lesquels nous ...