Douloureusement attentionné
Datte: 04/07/2019,
Catégories:
fh,
couple,
amour,
fdomine,
cérébral,
revede,
pénétratio,
jeu,
fouetfesse,
confession,
revebebe,
Auteur: Collectif Antilogies, Source: Revebebe
La collection « Antilogies » regroupe des textes courts (si possible entre 1500 et 6000 signes) mis en ligne sur le forum de Revebebe en suivant une proposition de sujet « antilogique » par un des membres.
Tous les lecteurs peuvent avoir accès au forumConcours et jeux d’écritures : Antilogies et autres jeux (ré)créatifs - les textes,
ainsi qu’à celui-ci :Antilogies et autres jeux (ré)créatifs - les discussions.
Antilogie vivante
Je ne sais plus tout à fait comment cela a commencé ; sans doute, les enlacements de mots ont fini par me piéger. J’étais ensorcelée, captive d’une alchimie verbale. Je me suis pendue consentante à une bien drôle de mélodie.
C’est amusant, j’avais depuis pas mal de temps testé, expérimenté les douleurs diverses et variées, les délires jusqu’à souhaiter et même supplier les traces ineffaçables, les cicatrices, ces esquisses à même la peau que je pouvais contempler sous la douche, quand les lignes plus blanches brillent sous l’eau… Je me suis plongée dans ses désirs pervers de dominer, manipulateur à ne plus bien reconnaître les limites, à les faire réécrire à l’infini, à plusieurs croisés au hasard, leur ordonnant de recommencer à tracer la longue estafilade qui ornait le centre de mon buste comme un sternum en supplément…
Mais jamais, au grand jamais, le physique n’a réussi à tutoyer les souffrances que m’a infligées ma cervelle… Je vous ai offert de longues heures, de longues lettres. J’ai commis cette cruelle erreur de croire au ...
... partage, à l’échange, à la réciprocité dans cette rapidité, cette voracité dont je faisais preuve… mais de longue durée. De l’épistolaire au réel, a priori tout subit l’usure du temps.
Vous distilliez l’espoir, souffliez sur les braises, pour ne pas laisser crever le feu tout à fait, et puis arrivaient, immanquablement, les :désolé, je n’ai pas le temps… je vous reviens dès que…
Le temps, cela se prend comme tout le reste. Alors « douloureusement attentionné » eh bien oui, ces miettes d’espérance que vous jetiez à la va-vite, en disant je reviens, moi figée dans l’attente jusqu’au supplice, dans l’espoir… Vraiment c’est une saloperie sans nom, l’espoir.
J’ai cessé d’espérer, je vis dans le moment présent. Monsieur, vous êtes une antilogie vivante…
Ps :
ooo000ooo
Douloureusement attentionné
Bisou mon ange, tu vas bien ? Passe une belle et agréable journée. J’ai encore envie de toi.
Ma fesse droite vibre aussi furtivement que la durée de vie du SMS qui vient d’arriver. Le énième d’une série qui n’en finit pas. Depuis cinq mois, si j’avais réservé un cochon pour un euro à chacun de ses messages, j’aurais pu partir cet été en croisière sur un catamaran aux Seychelles, plutôt que destination Bordeaux. En quelques secondes, l’action de mon pouce et de la poubelle tactile confie ces quelques mots au passé. Je fuis.
Au début, je répondais, mêlant un soupçon d’ironie, juste assez pour préserver cette amitié étrange aux règles établies dès le départ. Depuis nos ...