Encore et encore
Datte: 09/09/2023,
Catégories:
fh,
extracon,
voisins,
plage,
sport,
bain,
forêt,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
caresses,
intermast,
Oral
pénétratio,
québec,
extraconj,
Auteur: Rb07, Source: Revebebe
... leur échange. Je regardai Sophie… et je réalisai la chance que j’avais de rouler avec une femme aussi… bandante.
Nous conservâmes notre potentiel de fraîcheur suffisamment longtemps pour nous rendre au point de ravitaillement sans souffrir outre mesure de la chaleur. Notre progression vers le nord, et notre ascension se faisaient également sentir. Nos conditions de route restaient chaudes, mais tolérables.
Après cet arrêt, nous devions quitter la piste cyclable pour prendre la route qui continuait à longer la rivière Rouge. Passablement déserte à cette heure de la journée, nous la parcourûmes dans une relative tranquillité, la fatigue de la journée coupant court à notre conversation. Nous avancions comme des automates, rythmés par la cadence du pédalier, les périodes où nous nous levions de nos selles se faisant de plus en plus fréquentes. Ni l’un ni l’autre ne se sentait en mesure d’ingérer d’autre gel ou barre d’énergie. Nous roulions sur le peu de réserves caloriques que nous avions. Notre rythme diminua substantiellement pour ne devenir qu’un effort ténu, mais soutenu, à une intensité où notre corps pouvait brûler du gras plutôt que des glucides. Par les données biométriques de Sophie, je voyais que son niveau d’énergie descendait kilomètre après kilomètre. Nous fîmes escale à la dernière petite épicerie sur notre chemin pour nous ravitailler en prévision du soir. Une baguette, quelques fromages et terrines sous vide plus tard, glissés sous mon chandail de vélo et ...
... maintenus en place par le tissu élastique, nous retournâmes au bitume et au ronron de nos pneus.
Quand il ne resta plus que vingt kilomètres, elle s’exclama :
— Ah ! Plus que vingt ! Je vais survivre, je crois !
— Moins d’une heure encore. Tu es championne, tu sais ?
Heureusement, la route restait peu accidentée, seulement en un léger faux plat montant puisque nous remontions la rivière. Elle restait collée à ma roue arrière, la tête dans les guidons, le regard fixe. Cet état de fatigue extrême de nos muscles qui suppliaient d’arrêter cette torture et qui menaçaient de déclencher une crampe à chaque contraction, même si nous étions à des années-lumière de leur demander leur puissance maximale, de l’inconfort de la selle, du soleil qui nous brûlait le dos, de nos orteils écrasés dans nos souliers, c’était ce qui rendait ce long parcours si bon. Ces désagréments nous forçaient à adopter un état méditatif, de nous déconnecter des sensations douloureuses, de nous concentrer sur respirer, pousser, pousser et respirer, boire, pousser. Encore et encore. C’est dans cet état que les deux dernières heures s’étaient égrenées pour ne devenir qu’une heure trente, 45 minutes, 20 minutes sans trop que l’on s’en rende compte. Et finalement, le petit chemin de gravier sur la gauche nous indiqua que nous avions atteint notre objectif. Ce chemin privé, qui allait nous faire passer de l’autre côté de la rivière, était le dernier kilomètre qu’il nous restait à franchir. Bien à l’ombre ...