Encore et encore - Histoires de Sexe

Encore et encore

... une certaine période de l’été, ces derniers étaient particulièrement voraces. Instinct de survie, quand tu nous tiens…

— Et en fait, je croyais m’y rendre à vélo ce vendredi. Je pars tout juste avant le lever du soleil, mais ma famille partira en voiture en fin de journée. Ça te dirait de venir à vélo avec moi ?
— Oh ! Ce serait super ! Je pourrai certainement trouver quelqu’un pour me remplacer au travail vendredi… Ça représente quelle distance ?
— 240 kilomètres.
— Oh !
— Mais ça se fait bien. Le pire est l’avant-dernier 50 km. Le dernier 50, tu sais que tu y survivras ! répondis-je un peu à la blague.
— Mouais… je n’ai pas beaucoup de distance dans les jambes encore. Je ne sais pas si je pourrai réussir, répondit-elle inquiète.
— Quelle est la distance maximale que tu as faite cette année ?
— Une centaine de kilomètres.
— Ça avait bien été ?
— Bof… pas si mal. Pas de crampe du moins…
— Ah ! Tu serais capable de faire les 240 bornes. Et au pire si l’on doit s’arrêter, ma famille nous attrape en passant, tentais-je de la convaincre.

Je savais qu’une fois lancés, seulement une catastrophe allait nous empêcher de terminer. Sophie n’était pas d’une trempe de lâcheuse ! Je continuai :

— Et en plus, nous serons deux à nous couper le vent. Normalement, je le fais seul ! Tu as déjà fait 120 km l’autre jour ? Tu pourras en faire le double. C’est une question de motivation…
— OK… je vais essayer, finit-elle par dire, tout sourire. Mais c’est toi qui passes ...

... devant, hein ?
— Marché conclu ! Tu vas voir, ce sera super !
— J’y compte bien !

Maintenant qu’elle était bien hameçonnée, il était tout de même important qu’elle comprenne bien dans quoi elle s’embarquait.

— L’important pour une sortie de cette ampleur est de manger, manger, manger. Nous aurons besoin d’un apport calorique environ quatre fois plus important que pour une journée normale. Ensuite, tu dois t’assurer de ne jamais pousser au-delà de ce que tu peux maintenir pour tout ce temps. Ce n’est pas le temps de te brûler à sprinter ! Ensuite, les fesses ! Tu t’imposes de te lever aux dix-quinze minutes pour une minute. C’est le manque de circulation sanguine qui cause le malaise. Finalement, tu protèges les endroits de ton corps là où les vêtements peuvent causer de l’irritation. J’ai appris à la dure l’effet du chandail de vélo qui m’a irrité les mamelons une fois. Pas jojo.
— Tout ça me semble logique…
— Nous apportons de la bouffe : bananes, pains, gels, électrolytes, et nous faisons une halte repas après 140 km pour scinder la journée.
— OK…
— Après cette pause, il ne reste plus que 100 bornes, mais ce sont les plus difficiles. En plus, c’est le moment le plus chaud de la journée.
— Je le conçois…
— Nous utilisons les stations-service pour nous approvisionner en eau. Typiquement, nous buvons un bidon à l’heure. Donc, nous faisons une petite pause toutes les deux heures environ.
— D’accord…
— Alors, toujours partante ?
— Oui ! Je te confirmerai si je réussis ...