Encore et encore - Histoires de Sexe

Encore et encore

... sur ses épaules, vêtue des vêtements qu’elle avait apportés sur son vélo. Sa camisole de coton blanche et bien ajustée à son corps ne cachait rien de sa superbe anatomie qui pointait à travers le tissu, et sa courte jupe noire épousait son fessier, exempt des coutures qu’aurait pu faire paraître un slip. Elle résumait à elle seule le summum de l’habillement simpliste.

— Je meurs de faim ! lâcha-t-elle en s’approchant de la table et en terminant de s’éponger les cheveux avec la serviette de bain.
— C’est bientôt prêt ! m’empressais-je de lui répondre, en me tournant pour lui faire face et en laissant mes yeux la parcourir de la tête aux pieds. Tiens ! C’est l’heure de s’hydrater, encore !, ajoutais-je en lui tendant un verre d’eau couvert de condensation.
— Merci ! répondit-elle, tout sourire, en l’attrapant. Tu as autre chose que l’alcool pour continuer la soirée ? ajouta-t-elle du même souffle.
— Tu veux dire ? Pour boire ?
— Non ! Pour se détendre un peu. Je serais prête à parier que tu as ta petite réserve de cannabis quelque part ici.
— Ha ha ! m’esclaffais-je. Je ne peux rien te cacher ! Tu veux que je nous roule un petit joint avant le souper ?
— Tu serais un hôte absolument parfait si tu faisais ça pour moi ! J’aime bien le petit vertige que ça me procure.

En hôte bien enclin à viser la perfection pour cette magnifique femme, je sortis ma petite « boîte secrète », entreposée bien haut dans une armoire, loin de la vue des enfants. Même si le cannabis était ...

... légalisé depuis quelques années, je ne m’étais pas encore émancipé au point de laisser mes gamins savoir que j’en consommais de temps en temps. Je m’assis à la table, étendis le contenu de la boîte, et m’affairai à la tâche.

— Tu consommes souvent ? demandais-je à Sophie.
— Rarement. Mais il m’arrive d’en avoir très envie, juste pour relaxer un peu. Ça éveille les sens, aussi.
— La créativité, aussi ?
— Ah, bof. J’ai déjà eu l’impression d’avoir des idées géniales sous l’influence du pot, mais après les avoir notées et les avoir relues le lendemain, j’ai conclu que je m’étais légèrement emballée sur leur valeur ! Depuis, j’ai convenu de ne profiter que du moment présent sous l’influence du cannabis !, répondit-elle en pouffant de rire. Toi, tu te sens plus créatif quand tu as fumé ?
— Je prends des doses qu’on pourrait presque qualifier d’homéopathiques. Alors il m’arrive d’écrire après avoir fumé, et de trouver le lendemain matin que c’est encore potable. Mais je n’écris pas du grand art ! Tu as lu, de toute façon.
— Ah oui ? « Le bon voisinage » est écrit sous influence ?
— Parfois. Mais pas systématiquement.
— Et là, ce soir, tu comptes écrire ?
— Pas du tout ! répondis-je d’emblée, un sourire impossible à retenir aux lèvres. Mais rien n’empêche de stimuler l’imagination, toutefois.
— J’en prends bonne note, dit-elle après quelques secondes de silence, en me retournant un sourire espiègle.

Nous sortîmes fumer sur la véranda, face à la rivière et au soleil qui ...