1. Cruauté féminine


    Datte: 08/09/2023, Catégories: fépilée, caférestau, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, BDSM / Fétichisme Humour Auteur: Juliette G, Source: Revebebe

    ... qui s’agace d’un coup. C’est un vrai gentil Louis. C’est aussi un ancien boxeur. Lui n’en parle jamais, mais il a été champion de France de boxe. Nez cassé, cent quatre-vingt-dix centimètres de haut et bâti en armoire normande. D’ailleurs, il est Normand. Et l’autre imbécile qui nous fait un cours de morale à deux balles, prenant bien soin de m’ignorer et de répondre pour moi. Et c’est lui qui invite ! Encore. Décidément, j’ai un sacré bol. La grande classe, ce type. Le macho et sa potiche. Il est impossible qu’une femme, au moins une fois, n’ait pas dit à ce bellâtre prétentieux qu’il n’était qu’un sombre connard.
    
    Un simple regard échangé, et Louis a lâché une petite grimace avant de s’éloigner. Il m’adore mon barman. Et moi, j’adore être adorée. Un peu plus de dix ans que nous nous connaissons. Huit années que nous sommes amis. J’ai bien compris qu’il aimerait beaucoup balancer ce type dehors mon gentil boxeur. Et plus si affinités. Oui. Il l’aurait bien cherché mon gugusse.
    
    — Ce soir, je ne peux pas. J’allais rentrer d’ailleurs. Et puis vous êtes arrivé et…
    — On se tutoie plus ?
    
    C’est surtout que j’ai du mal très cher. J’ai vraiment du mal à tutoyer un con tel que toi. Déjà que je ne tutoie pas les anges.
    
    — Si… Tu es arrivé et je me suis dit… Dommage !
    — Dommage de quoi ?
    — Pour moi. Parce que tu as fini par m’aborder. Le verre, ensuite… Mais ce soir, c’est non. Pour le resto et l’intimité… C’est fichu. Et j’en suis la première désolée. Mais je peux ...
    ... rester encore un peu, si tu veux…
    — OK.
    
    Ah chic ! Je peux rester. Connard !
    
    — Et demain, tu seras libre ?
    — Oui. Demain je pourrai, bien sûr… C’est…
    — Et question intimité ?
    
    La politesse, je ne m’y attendais plus. Et il préfère de beaucoup s’écouter parler. C’est une bonne question, ça ! Et tu vas avoir une réponse que tu vas beaucoup apprécier mon grand. Il faut simplement que je reste discrète. Mon Louis posté à l’autre bout du bar a peut-être les oreilles en chou-fleur, mais son ouïe est restée fine. Il me suffit de baisser le ton.
    
    — Ici, non… Un autre bar, je n’ai pas envie. J’aurais envie d’autre chose…
    — Tu m’étonnes. Dis-moi tout, ma belle…
    — Envie d’un endroit où tu pourrais me l’enlever…
    
    Même là ! Même dans ce genre d’instant, le bougre se montre au-dessous de tout. L’incompréhension dans les yeux noisette et une sorte de grimace qui rend subitement sans charme, une bouche pourtant sensuelle. J’ai encore le temps d’avaler une gorgée de ma Beluga, avant que le cerveau gélatineux de mon troll ne se décide à trembloter sous une pensée fugace.
    
    — Oh putain… Juliette…
    
    Robe remontée sur le haut de mes cuisses, pieds écartés sur le large arceau d’acier du tabouret de bar, j’exhibe un très joli triangle de dentelle noir.
    
    — Ah ouais quand même…
    — Il n’est pas rare que je ne porte rien sous une robe. Mais comme je le disais précédemment… Je n’avais rien prévu de… Je ne t’avais pas prévu, Tim.
    — Je peux toucher ?
    
    Évidemment. Quelle question idiote ...
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