1. D'une terre à une autre


    Datte: 06/09/2023, Catégories: f, ff, fhh, fbi, fplusag, couleurs, frousses, cadeau, fépilée, amour, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, Masturbation intermast, Oral fsodo, hgode, jeu, init, aventure, Auteur: Juliette G, Source: Revebebe

    ... C’est ainsi que le jeune Flint alla rejoindre la cohorte des enfants des rues. Très grand, et bien plus fort que nombre de ses jeunes comparses, Flint devint très vite un petit chef de bande respecté. À vingt ans, Forrest était devenu l’un des meilleurs voleurs de l’île. Ce qui ne plut pas à certains de ses concurrents. Trois hommes tués en quelques jours. Le premier étranglé par une cordelette, et un deuxième égorgé comme un goret. Puis, Estéban Cortez, chef de la majorité de la pègre de Majorque, gisait sur le pavé d’une rue malfamée. L’épée de Flint, fichée dans le poitrail. Dès lors, L’Irlandais se faisait sa place au soleil. Un soleil uniquement dédié aux pires racailles de Majorque. Au fil du temps, plus personne n’osa défier le géant aux cheveux roux. Forrest percevait sa dîme, sans pour autant rester inactif. L’homme aimait voler autrui lui-même. Comme il aimait tuer, ceux qui avaient l’audace de ne pas ramper à ses bottes.
    
    Haut de plus de six pieds, large comme une armoire, et fort comme un bœuf. Deux cent dix livres de chair, d’os et de muscles. Flint Forrest était également vif de gestes et d’esprit. Un redoutable combattant à mains nues, et un excellent escrimeur. Bel homme, les traits taillés à coups de serpe. Nez aquilin et puissant, et une bouche large animée le plus souvent d’un sourire. Un sourire sans joie, narquois et souvent cruel. Une fossette sur un menton carré. À trente-sept ans, l’irlandais était le roi incontesté de la pègre de Majorque. Sa ...
    ... tignasse épaisse d’un roux flamboyant, proche de la couleur peau d’orange, se repérait de loin. Et il était alors prudent de l’éviter. Un temps surnommé « le rouquin », Flint avait été ensuite appelé « l’Irlandais ». Sa couronne de roi des voleurs sur la tête, il était devenu « Two-Eyes ». Un surnom que Forrest détestait, pour ne pas vraiment le comprendre. Tout le monde avait deux yeux. Très rares, pourtant, étaient les possesseurs d’yeux vairons. L’œil gauche de Flint était bleu, son œil droit, couleur bogue de châtaigne. Un œil très clair, et l’autre foncé. Un regard étrange pour bon nombre de gens, inquiétant pour beaucoup, et envoûtant pour la plupart des femmes. Ce regard, en tout cas, ne laissait personne indifférent.
    
    La rue grouillait de monde. Sur le pas de la porte de la misérable maison qu’ils allaient quitter, Miranda Dolores Almodovar ajusta sa longue robe rouge, chamarrée de blanc, sur son corps mince et gracieux. Flint Forrest était déjà sur le pavé de la rue. Two-Eyes avait reçu de nouvelles informations. L’un de ses espions, un gamin des rues, mendiant et vivotant de ses petites magouilles sur le port, s’était acharné pour obtenir un rendez-vous avec le roi Forrest. Le gamin risquait sa peau avec son acharnement à clamer qu’il désirait voir le roi, et devait parfaitement le savoir. Les nouvelles devaient donc être importantes, comme assez crédibles, pour intéresser Two-Eyes.
    
    — Je dois aller à la posada, mon amour. Des tapas à préparer… À ce soir !
    
    Plongé ...
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