1. Lectures érotiques (6). Emmanuelle Arsan : Emmanuelle, la leçon d'homme


    Datte: 02/07/2019, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... sensations et toute pensées arrêtés, à la manière d'un film dont on suspend le déroulement sans obscurcir l'image. Ni elle n'eut peur, ni elle ne fut, à proprement dire, choquée. Elle n'eut pas, non plus, le sentiment d'être prise en faute. En vérité, elle n'était pas capable, à ce moment-ci, de formuler un jugement ni sur le geste de l'homme, ni sur sa propre conduite. Elle avait enregistré l'événement, puis sa conscience s'était figée. Maintenant, de toute évidence, elle attendait ce qui allait prendre la suite de ses songes écroulés.
    
    La main de l'homme ne remuait pas. Elle n'était pas, pour autant, inactive. Par son simple poids, elle exerçait une pression sur le clitoris, sur lequel appuyait la main d'Emmanuelle. Rien d'autre ne se produisait pendant assez longtemps. Puis Emmanuelle perçut qu'une autre main soulevait la couverture et la rejetait, pour se saisir à l'aise d'un de ses genoux et en tâter les creux et les reliefs. Elle ne s'attarda d'ailleurs pas et remonta, d'un mouvement lent, le long de sa cuisse, débordant bientôt l'ourlet du bas.
    
    Lorsque la main toucha sa peau nue, pour la première fois Emmanuelle eut un sursaut, et elle tenta d'échapper au sortilège. Mais, en partie parce qu'elle ne savait pas exactement ce qu'elle voulait accomplir, en partie parce que les deux mains de l'homme lui semblaient trop fortes pour qu'elle eût la moindre chance d'échapper à leur prise, elle ne fit guère que soulever maladroitement le buste, rapprocher de son ventre, ...
    ... comme pour le protéger, la main qu'elle avait de libre, et se tourner à demi sur le côté. Elle se rendait bien compte qu'il eût été aussi simple et plus efficace de serrer les jambes l'une contre l'autre, mais, sans qu'elle pût s'expliquer pourquoi, ce geste lui paraissait tout d'un coup si inconvenant et si risible qu'elle n'osait pas le faire et qu'elle finit tout bonnement par renoncer à dominer une situation qui la confondait, se laissant derechef gagner par la paralysie qu'elle n'était parvenue à surmonter que pour un court instant et de façon bien dérisoire.
    
    Comme si elles voulaient tirer pour l'édification d'Emmanuelle la leçon de cette vaine révolte, les mains de l'homme l'abandonnèrent d'un coup. Mais elle n'eût même pas le temps de se demander ce que signifiait ce soudain revirement, car, déjà, elles étaient de nouveau sur elle, cette fois au niveau de la taille, sûres, rapides, dégrafant le gros grain de sa jupe, faisant glisser la fermeture-éclair, tirant l'étoffe sur les hanches, jusqu'aux genoux. Puis elles remontèrent. L'une d'elle pénétra sous le slip d'Emmanuelle ( léger et transparent, comme tous les sous-vêtements qu'elle a l'habitude de porter- peu nombreux, à vrai dire : un porte-jarretelles, parfois un jupon, sous ses jupes amples, jamais de soutien-gorge ni de gaine, bien que, dans les boutiques du Faubourg St Honoré, où elle achète sa lingerie, elle se fasse essayer par l'une ou l'autre des vendeuses blondes, brunes, belles, à demi réelles, qui ...
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