Aïcha, ou les exils
Datte: 30/06/2019,
Catégories:
fh,
ff,
hotel,
anniversai,
amour,
confession,
historique,
Auteur: Asymptote, Source: Revebebe
... satyre antique. Toutefois comment et où logerait-il cet appareil ? J’en étais émue, stupéfaite et exorbitée. Se rapprochant à nouveau, il retomba à mes genoux. J’eus envie de lui hurler mon impatience tandis qu’il perdait sa tête entre mes jambes qui la comprimèrent en dansant la saint Guy. Ses moustaches râpèrent mon entrecuisse, sa langue l’oignit, mon trouble augmenta. Quand il suçota le cœur de mes sensibilités, je crépitai. Il ne m’avait antérieurement, en aucune occasion, infligé ça, c’était sale et indécent, mais… mais absolument divin. Je me tordis sous cette câlinerie et libérai mes sèves dans sa bouche. J’en éprouvais grande honte… il exulta… dès lors, l’arrogance me bouffit.
Il me redressa et en douceur me dépouilla de ma robe qui ne tarda pas à fleurir mes pieds. Dans le demi-jour de la chambre, j’admirai le contraste harmonieux de nos épidermes, le sien rutilant et mat frictionnant l’albâtre du mien. Il s’écarta et me contempla affolé de désirs avant de me verser sur le lit où il vint m’écraser de tout son poids. J’aurais aimé qu’il se fonde en moi et me l’assimiler tant c’était sublime et confondant. À cette fin je le serrai très fort dans mes bras, puis, au fur et à mesure de son intrusion, je me sentis renaître et, de roucoulades en vagissements, mes geignements s’accélérèrent. De prégnantes odeurs de girofle me grisèrent, le mirage de palmeraies oubliées s’imposèrent à mes yeux, un soleil s’alluma entre mes cuisses, irradia mon sexe, grimpa dans mes ...
... entrailles, réchauffa ma poitrine et combura mon esprit. Je ceignis ses hanches de mes jambes et nouai mes bras autour de son cou afin que plus jamais il ne s’enfuie. L’astre culmina à son zénith, tous mes muscles se tétanisèrent en une ultime contraction tandis que je jetai une stridente plainte. Alors, désespérée par cette brièveté que j’aurais voulue éternité, je le lâchai lui et me relâchai moi, totalement alanguie. Ma vue se brouilla et je me retrouvai au milieu d’un champ parsemé de coquelicots sous un olivier millénaire où stridulaient grillons et cigales.
Je sentais toujours des lancées heureuses diffluer à partir de ma vulve pour faire palpiter mon corps, mais déjà ce bonheur s’estompait. Combien de temps suis-je restée au pays du miel, ensuquée de béatitudes ? Je ne sais.
Des picotements sur mes lèvres dissipèrent cette bienfaisante torpeur. Je recouvrai l’acuité de mes sens, mon sang reflua, je gémis « Encore ! » Encore le souffle de ta bouche sur mes seins, encore tes mains sculptant mon ensellure, encore ton soleil incendiant mon pubis, encore ton pénis, brandon incandescent, inoculant mon calice de ta passion. Nous roulâmes sur le lit où je m’étalai de tout mon long sur le flanc et il cajola mes reins puis dévala des monts charnus jusqu’au gouffre ardent.
Petit à petit, il me tira vers lui, me forçant à m’agenouiller. Mes doigts crispés agrippèrent et chiffonnèrent le drap, s’y accrochant, simulant une résistance que j’espérais vaine. J’aimais qu’il me prenne ...