Le fantôme de mon cœur
Datte: 30/06/2019,
Catégories:
f,
fh,
Oral
pénétratio,
fsodo,
jeu,
attache,
fouetfesse,
délire,
merveilleu,
fantastiq,
amourpass,
Auteur: Someone Else, Source: Revebebe
... d’exceptionnel : je ne serai dans un premier temps qu’assez peu en contact avec la clientèle, le temps de m’habituer et de parfaire mon anglais.
— Jennifer, je vous demande d’écouter attentivement ce que je vais vous dire, c’est important : ce château est hanté depuis plus de quatre cents ans, et il doit le rester.
Je souris. Il est vrai que l’histoire est belle et a de quoi faire rêver : Mac Hillian était marié à une femme ouvertement infidèle, mais il l’aimait passionnément. Il l’aimait d’ailleurs tellement que lorsque qu’elle est décédée, la légende prétend qu’il a négocié avec le diable pour qu’ils échangent leurs âmes. Elle aurait ainsi échappé à l’Enfer, mais il aurait été condamné à errer dans ce château jusqu’à la fin des temps.
— Vous voulez dire que je dois y croire dur comme fer ?
— En donner l’impression, en tout cas. Le fantôme de Mac Hillian est notre spécificité, notre fonds de commerce ; des gens font des centaines de kilomètres pour se frotter à la légende : vous pouvez comprendre que nous y tenons comme à la prunelle de nos yeux.
Cela se comprend assez bien. Même si, à quelques dizaines de kilomètres d’ici, personne n’a sans doute jamais vu Nessie, vous pouvez être certain que tous les habitants du Loch Ness sont prêts à vous jurer qu’il existe. Faudrait pas tuer la poule aux œufs d’or !
— Mais en réalité, il existe, ou pas ?
— Peu importe… Par contre, vous, vous pouvez jouez sur le fait que l’épouse de Mac Hillian était une somptueuse ...
... rousse qui vous ressemblait d’ailleurs un peu.
— Ah ? C’est vrai ?
— Qu’elle était rousse, oui. Qu’elle vous ressemblait, ça, je n’en sais sacrément rien… Notez bien, la légende veut qu’un jour une fille aux cheveux de feu reviendra dans ces lieux et qu’il lui apparaîtra.
— Ah ? Et ce pourrait être moi ? réponds-je, mi-amusée, mi-inquiète.
— Si vous étiez Écossaise, rigole-t-elle, pourquoi pas. Cela dit, en quatre cents ans, il a dû y avoir un paquet de rouquines qui ont traîné dans ce château ; mais jusque là, il faut croire qu’il n’a toujours pas trouvé chaussure à son pied. Mais en attendant, vous savez quelle salade servir à notre clientèle…
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Cela fait une semaine que je bosse. Ma collègue de travail s’appelle Kate et elle a le bon goût d’être londonienne : son accent est donc nettement moins marqué que celui des gens du cru et j’ai beaucoup moins de mal à comprendre tout ce qu’elle me dit.
Par contre, elle ne cesse de s’amuser de ma prononciation aléatoire et de mes improbables tournures de phrases… Sans compter que, comme elle parle impeccablement français, je ne peux lui rendre la pareille.
En attendant, toutes nos conversations se font dans la langue de Shakespeare même si, quel que soit le côté du Channel où l’on se trouve, les sujets des discussions entre filles sont souvent les mêmes : les garçons, les garçons et les garçons. Et quand, par hasard, il n’est pas question d’eux, c’est de Mac Hillian dont nous parlons. Mon dieu… s’il était ...