Le fantôme de mon cœur - Histoires de Sexe

Le fantôme de mon cœur

... fiançailles d’Either. Elle me l’a donnée il y a quelques minutes.
— Pardon ?
— Oui, lorsque je suis arrivé là-haut, elle m’attendait. Elle m’a simplement tendu cette bague, et m’a dit que mon paradis serait pareil à l’enfer si vous n’étiez pas à mes côtés. Alors, elle m’a embrassé, et je suis revenu vivre avec vous. Si vous le voulez toujours.
— Attendez, vous avez renoncé au Paradis pour moi ?
— Non, pour nous. C’est vous que j’aime, désormais. C’est tout ce qui compte. Ah, elle m’a aussi demandé de vous rendre ceci.

C’est le petit livre bleu, celui que Guardian avait dans les mains il y a quelques instants encore. Tiens, à ce sujet, où est-il passé, cet animal ? Mac Hillian sourit.

— Ne le cherchez pas… Il est reparti.
— Reparti ? À pied ? Dans ce coin paumé ?
— Guardian est un ange… Il n’a pas besoin de nous.

Éberluée – mais je n’en suis plus à un détail prés – je ne cesse de palper l’homme qui est désormais auprès de moi.

— Je suis bien réel, Jennifer, et nous avons désormais la vie devant nous.

Comme pour me prouver sa bonne foi, il m’embrasse tendrement.

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Une robe blanche, un château rénové de fond en comble et une foule d’amis. Même madame la directrice a tenu à être là !

Tandis que nous sortons de la chapelle sous une pluie de riz et d’applaudissements, Mac Hillian, radieux comme jamais, me tient par la taille.

— Maintenant que nous sommes officiellement mari et femme, je vous invite à lire les deux dernières pages du ...

... petit livre bleu.

Deux dernières pages ? Elles sont blanches, ces deux dernières pages, et l’ont toujours été… À moins qu’une fois de plus, quelque chose ne m’échappe.

Alors, sans même me préoccuper de la foule qui nous acclame, je lis. Les deux feuillets, qui étaient vierges il y a une heure encore, sont couverts d’une écriture féminine, soigneusement tracée à la plume d’oie, et un délicat parfum de fleurs d’oranger s’en dégage. Le parfum préféré d’Either.

— Quelque chose ne va pas, Jennifer ?
— Si, si, tout va bien.
— C’est ce livre qui vous met dans tous ces états ? Que vous dit-elle, notre chère Either ?

Les bras m’en tombent.

— Mais comment savez-vous que c’est elle ?
— Là-haut. Elle a pris le livre, a griffonné quelques pages, et m’a dit que vous ne pourriez le lire que le jour de notre mariage. Et j’ai reconnu son parfum. Je vous aime, mais il est des choses que l’on n’oublie jamais. Et que vous dit-elle ?
— Oh, rien d’important. Elle me rappelle juste de ne pas vous être trop fidèle.

Il fronce les sourcils.

— Vous savez, Jennifer, si c’était le cas, cela me ferait une bonne raison de faire rougir votre joli petit cul…

C’est à mon tour de sourire.

— Oh, j’espère bien que je n’aurai pas à en arriver là pour que vous continuiez à me le faire rougir. Par contre, je me souviens très bien de vos propos dans une grange, il y a quelque temps.
— J’avoue que je ne m’en souviens plus…
— Moi, si. Vous me demandiez si je serais capable d’accepter de me ...