Le fantôme de mon cœur - Histoires de Sexe

Le fantôme de mon cœur

... les yeux fermés, y’en a qui ont essayé : ils ont eu des problèmes…

Petite route de campagne, il n’y a personne. Même si les sommets ne sont pas très élevés, l’Écosse fut une montagne et chaque lacet vous le rappelle. Mac Hillian est mon guide, et il semble très bien savoir où aller.

— Là-bas, en contrebas, il y avait une petite chapelle construite au tout début de la chrétienté. De mon temps, elle avait déjà survécu à quelques centaines d’années ; elle doit toujours s’y trouver.

L’endroit, en plus d’être splendide, a le bon goût d’être à l’abri du vent ; il y règne donc une douceur plus qu’appréciable. Connaissant mon oiseau, j’ai pris soin d’emporter une couverture polaire avec moi.

— Vous n’avez donc pas confiance, Jennifer ?
— Mac Hillian, depuis que je suis avec vous, méfiance est mon deuxième prénom… Contrairement à vous, moi, il m’arrive d’avoir froid.

Il rit tout en me collant sa main sur le cul.

— Voulez-vous que je vous réchauffe ? Je connais une excellente méthode…
— Heu… Oui, mais non. Enfin, pas tout de suite, en tout cas.

Nous nous promenons en nous tenant main dans ma main. Quelqu’un qui passerait par là ne verrait qu’une fille qui se balade seule tout en riant comme une bécasse. Ah, tout de même, la chapelle.

— Elle est exactement comme dans mon souvenir. Rien n’a changé.
— Vous y veniez avec Either ?
— Non, sourit-il. Avec d’autres, oui, mais pas avec elle.
— Donc, si je comprends bien, elle n’était pas la seule à être infidèle ...

... ?
— Non. C’était avant de la connaître. Croyez-moi, il n’y a jamais eu qu’elle qui ait compté dans ma vie. Elle et…

Il s’arrête brusquement. Je m’en étonne.

— Elle et ?
— Elle et personne, coupe-t-il court. Cela dit, j’ai envie de vous, reprend-t-il en m’embrassant à pleine bouche.

Cela peut paraître curieux, mais je commence à le connaître, mon Mac Hillian… Je jurerais qu’il essaie surtout de noyer le poisson. Cela dit, lorsqu’il me coince contre ce qui fut sans doute l’un des murets de la chapelle et qu’il me trousse, je n’ai subitement plus envie de parler… De crier, cela oui, surtout lorsque son sexe s’enfonce sans coup férir dans le mien et qu’il commence à me pistonner comme il en a le secret.

Cela ne dure pas bien longtemps, juste assez pour me conduire à l’extase sans que j’aie eu le temps de comprendre ce qui m’arrivait.

— Tiens, il y a une grange là-bas…
— Ah oui, et alors ?
— Eh bien, ma chère Jennifer, dans une grange, il y a des poutres ; et avec un peu de chance, peut-être même des cordes…

J’éclate de rire.

— Excellente idée, Mac Hillian. Mais vous pouvez me dire comment vous comptez m’attacher ?

Il ne peut retenir un juron. Je reprends :

— Cela dit, dans une grange, en général, il y a du foin…

Mac Hillian, deuxième round. Quand je vois le plaisir que l’on peut avoir quand on a le cul à l’air, je me demande encore pourquoi l’on s’acharne à porter des culottes. Enfin, si, peut-être : se la faire retirer par un beau garçon ou une ...