Le fantôme de mon cœur
Datte: 30/06/2019,
Catégories:
f,
fh,
Oral
pénétratio,
fsodo,
jeu,
attache,
fouetfesse,
délire,
merveilleu,
fantastiq,
amourpass,
Auteur: Someone Else, Source: Revebebe
... sommes pas seuls : certes, il n’y a que moi qui puisse l’entendre, mais pour tous les autres, je parle toute seule. De longs couloirs, visiblement peu fréquentés, puis une porte dérobée cachée derrière des tentures, et nous y voilà.
La salle est immense ; des milliers et des milliers de livres y sont entreposés sur des centaines de mètres d’étagères, le tout sur trois niveaux desservis pas des escaliers en colimaçon. Au plafond, les mêmes lustres de cristal que dans le hall, la poussière en plus. Je cherche un moment le commutateur, mais sans surprise l’électricité ne fonctionne plus. Par bonheur, quelques verrières astucieusement disposées permettent à l’endroit de ne pas baigner dans l’obscurité la plus totale.
— De mémoire, le dernier visiteur de ces lieux a dû le faire pendant la guerre. Lorsque j’étais de votre monde, cette bibliothèque existait déjà ; j’y ai simplement ajouté quelques centaines de livres.
— Ah ? Et vous les avez tous lus ?
— Hélas non, soupire-t-il.
— Ah bon ? Pourquoi ? Il me semble que ce n’est pas le temps qui vous a manqué…
— Peut-être, Jennifer, soupire-t-il. Mais il faudra que vous m’expliquiez comment vous comptez vous y prendre pour me faire tourner les pages…
« Quelle conne ! » Évidement, je n’avais pas envisagé ce petit détail.
— Heu… Je suis confuse. Veuillez m’excuser.
Il éclate d’un magnifique rire de gorge.
— Vous êtes toute excusée. Venez, je vais vous montrer où il se trouve.
Ce faisant, il me lâche la main. ...
... Soudain, je panique. L’endroit est splendide, immense, mais aussi particulièrement lugubre avec cette épaisse couche de saleté, ses toiles d’araignées et ses candélabres déglingués.
— Qu’y a-t-il, Jennifer ?
Devant ma mine déconfite, il comprend immédiatement et me prend dans ses bras. Je ferme les yeux, et je sens aussitôt la chaleur de son corps contre le mien.
— Je vois. N’ayez pas peur, vous ne risquez rien. Et puis, vous savez bien que les fantômes, cela n’existe pas…
J’éclate de rire.
— Mais bien sûr… À ce sujet, vous êtes le seul, ici ?
— À ma connaissance, oui. Bon, on recommence ; je vous tiens la main, suivez-moi. Méfiez-vous : certaines marches ne sont pas en très bon état.
Malgré sa présence qui se veut rassurante, je crève de trouille, ce qui ne m’empêche pas de rire intérieurement du ridicule de la situation. Avoir peur dans un endroit pareil tout en étant accompagnée d’un fantôme, cela vaut son pesant de cacahuètes !
Deuxième étage, aile droite, sixième niveau.
— Voilà. C’est le petit livre bleu en haut et à droite.
— Je le vois. Cela dit, j’aimerais autant que vous me teniez l’échelle, je n’ai pas confiance.
Je grimpe. Tiens, c’est bizarre, mais il me semble bien que ce n’est pas l’échelle, ce qu’il tient… Non, ce serait plutôt ma jambe, et je sens sa main froide remonter le long de ma cuisse jusqu’à attraper l’élastique de ma culotte.
— Mac Hillian, je ne suis pas certaine que le moment soit bien choisi.
— Au contraire, répond-il. ...