1. Le masque d'Amazonie ou les fantasmes d'un nouveau gay. (1)


    Datte: 23/06/2019, Catégories: Gay Auteur: yannlakeu, Source: Xstory

    Avis aux lectrices et lecteurs.
    
    L’un de mes fidèles lecteurs, que je remercie pour sa fidélité, ses critiques avisées, a beaucoup apprécié mon récit "Derrière le masque", regrettant simplement qu’il ne soit pas gay. J’accède donc à son souhait en rédigeant une version homosexuelle de cette histoire, vous demandant par avance votre indulgence si vous étant aventuré à la lire, vous y trouviez une certaine redondance avec la version hétérosexuelle.
    
    Donc...
    
    Mon frère aîné est marié avec une Équatorienne. J’avais répondu à leur invitation de passer une année chez eux à Guayaquil où mon frère m’avait trouvé un job dans la boîte qui l’employait.
    
    Les vacances arrivaient et je rentrerai ensuite en France.
    
    J’avais, bien sûr, fait de nombreuses rencontres, dont celle de Juan-Pablo (que j’appelle volontiers Juanito), 24 ans comme moi, avec le type métis très marqué. Nous étions de la même stature, 1,90 tous les deux et athlétiques.
    
    Juan-Pablo était originaire de Puerto Francisco de Orellana sur le fleuve Napo.
    
    Il me proposa de l’y accompagner trois ou quatre semaines en compagnie d’un de ses amis Alejandro (Alé pour les intimes), dont il m’avait vaguement parlé. On devait le retrouver lors de notre étape à Quito.
    
    Nous passâmes une nuit à l’hôtel dans la capitale. Après dîner, nous fîmes un tour en ville. Je trouvai Juanito plus volubile que d’habitude. Nous rentrâmes dans notre chambre.
    
    Juanito se déshabilla devant moi, sans se cacher. J’en fis donc autant, ...
    ... peu pudique, vu mon expérience des vestiaires.
    
    Comme j’avais le dos tourné, il s’approcha de moi et essaya un léger bisou sur l’épaule, tout en effleurant ma fesse de sa main. Je me dégageai rapidement et lui fis face. Il bandait... et pas qu’un peu ! De la belle biroute !
    
    — Non Juanito, non... désolé, mais... c’est pas mon truc... Si tu veux qu’on reste potes, tu recommences pas. Tu oublies ça.
    
    — Poco importa hombre ! J’attendrai.
    
    — Tu peux toujours attendre longtemps !
    
    — Pas sûr.
    
    — Impossible.
    
    — On verra.
    
    — C’est tout vu.
    
    Je n’étais pas surpris ni choqué. Il y a longtemps que je savais qu’il était gay même si je n’en avais jamais eu la preuve officielle, mais ses débardeurs moulants, son collier de cuir avec un drôle de petit symbole suspendu, ses bracelets de même et ses bagues en argent m’avaient déjà laissé à penser, sans parler de bien d’autres détails.
    
    La nuit se passa normalement.
    
    Alejandro devait nous rejoindre le matin. Les retrouvailles avec Juan-Pablo furent chaudes. Ils se galochèrent et leurs shorts en accusèrent réception.
    
    Ils se dirent quelques mots en dialecte puis reprirent en espagnol.
    
    — Alé me dit que bien que tu ne sois pas gay, il te trouve très joli.
    
    L’autre confirma. Mes cheveux roux et ma peau très pâle lui plaisaient. Je lui répondis que j’étais sensible au compliment, mais qu’ils allaient devoir s’amuser tous les deux sans espérer non plus que je leur tienne la chandelle.
    
    — Moi non plus l’année dernière, je ...
«1234...»