1. Fade incandescence


    Datte: 22/06/2019, Catégories: fh, hplusag, hagé, douche, cérébral, revede, délire, Auteur: Collectif Antilogies, Source: Revebebe

    ... de me mettre en avant ?
    
    Par peur de paraître prétentieux, pardi !
    
    Dans le cabinet du Docteur Kirchener, exposer mes fantasmes et les faire vivre dans l’esprit d’un autre, mon psy en l’occurrence, leur donnait corps, et cette nouvelle réalité, certes ténue, accompagnait désormais chacune de mes soirées humides de solitude. Catherine, ma petite Catherine, seize ans de blondeur ondulée, lorsqu’un soir, après une énième dispute avec les parents, je suis venu la réconforter, la serrant contre moi jusqu’à l’étouffer ou presque. Catherine, au corps juvénile, presque frêle. Ma sœur, mon sang. Elle est devenue femme, ce soir d’août étouffant. Je devais avoir vingt-quatre ou vingt-cinq ans. Non, non, ça ne va pas du tout. Disons plutôt dix-huit ou dix-neuf.
    
    Mais maintenant, ces fantasmes sont usés jusqu’à la corde, et mon sexe flasque ne daigne même plus relever la tête lorsque je les invoque. Trop sophistiquée, ma biographie semble échapper à mon psy. Je dois être trop créatif : ça ne lui parle plus.
    
    Soulagé. Mais tout de même…
    
    Je me retrouve un peu con, comme ça, ce soir, avec rien à faire, ni à penser. Je n’ai même pas allumé la lumière. Seul l’écran de mon ordinateur illumine un peu la pièce d’une clarté bleutée. Je n’ai même pas coupé le traitement de texte, hier. Ma fiction biographique est toujours affichée. Je pourrais la remettre en forme, la partager avec d’autres. Faire croire que… mais à d’autres personnes. Je me lève, fasciné par l’écran et l’idée qui germe ...
    ... en moi comme un mal insidieux.
    
    Je suis un imposteur.
    
    Je vais devenir écrivain.
    
    oooOOOooo
    
    par Olaf
    
    Encore chiffonné par une longue nuit d’insomnie, je contemple son corps à demi dénudé dans la pâleur du petit matin. Pas de lascive exhibition, pas de pose étudiée, juste un abandon, au hasard des mouvements de la nuit.
    
    Immédiatement, je ressens dans ma chair à quel point cette femme a tout pour m’exciter. Parmi tant d’autres charmes, dont je sais être l’unique usufruitier, ses petits seins sensibles, ses fesses pleines et rondes, la douceur de sa peau, tout comme les trésors cachés entre ses cuisses, provoquent en moi d’affolantes sensations dès l’instant où je les redécouvre.
    
    Il suffit que je déplace un pli de tissu, relève la nuisette sur ses fesses, pour que déjà je m’emballe. La perspective de me repaître de ces délices me met dans un état second. De nombreuses résurgences de notre vie érotique se mélangent à des fantasmes inavoués. Ce que je peux contempler d’elle fait monter en moi une sourde envie, brute, animale. Comme par ensorcellement, tout ce qui ne participe pas à mon excitation disparaît alors de mon horizon érotique.
    
    J’écarte ses cuisses du revers de la main, délicatement. Elle n’a pas besoin de s’animer pour m’exciter. L’habitude que j’ai de sa présence et la douce chaleur de son corps endormi suffisent à me mettre en rut. Rien ni personne ne domptera plus la bête qui piaffe dans mon ventre. Il me faut cette femme, son sexe, le plaisir que ...
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