1. La mère de Jean (8)


    Datte: 22/06/2019, Catégories: Divers, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... il faut que je vous parle.
    
    — Vous croyez que c’est une heure pour parler aux gens, ça ? Et vous introduire de cette façon dans la chambre d’une femme ? Vous êtes un sale pervers !
    
    — Non, non madame, je vous en prie, ne faites pas de scandale… il faut que je vous dise…
    
    — Quoi et puis passez ceci sur votre cul. Vous vous rendez compte de la situation ? Vous êtes à poils devant mon lit, dans ma chambre, chez moi, avec mon fils à seulement quelques mètres de nous ?
    
    — Oui… mais Jean n’a pas cessé de nous poser d’étranges questions à Léo et à moi.
    
    — Des questions ? Comment ça des questions ?
    
    — Il voulait savoir si rien de spécial ne s’était passé entre vous et nous.
    
    — Quand ça ? Entre vous et moi ? Vous voulez dire entre Léo et moi ou entre vous et moi ?
    
    — Il nous a questionné les deux. Séparément puis aussi ensemble. Pour ma part, j’ai nié, et je pense que Léo en a fait autant. Mais Jean est resté comme fou toutes ces deux semaines à l’appartement.
    
    — Je ne comprends rien. Puis je vous dis de passer cette robe de chambre. Vous n’allez pas me promener votre truc sous le nez la moitié de la nuit, si ?
    
    — Je vous rappelle que « mon truc » comme vous dites… vous l’avez…
    
    — Oui bon ça va ! C’était un mauvais rêve, un cauchemar et j’ai été gentille de ne pas vous coller une baffe.
    
    — Heu ! Pas si sûr que « mon truc » ne vous ait pas plu. Après tout, il y a bien eu un moment où vous ne dormiez plus vraiment.
    
    — Ça suffit. Maintenant, fichez moi le camp ...
    ... dans la chambre d’ami.
    
    — Oh ! S’il vous plait… nous pourrions partager un peu de notre temps.
    
    — Je dois vous le dire en chinois ? Vous êtes d’une lourdeur jeune homme ! Maintenant ou vous filez ou j’appelle Jean. Je règlerai l’incident demain avec vous deux. Allez ouste ! Dehors et en plus il est à poil l’idiot. Non, mais… vous me prenez pour quoi, pour qui ? Une pute peut-être ? J’ai l’âge de votre mère…
    
    — Non, non ! Mais je vous assure que non. Et puis… vous sucez si…
    
    — Foutez-moi la paix ! Dehors ! Dehors non, mais des fois ! En voilà des manières.
    
    Adèle venait de hausser le ton et le gaillard en tremblant avait vite regagné la chambre mise à sa disposition. La maitresse des lieux se releva dès qu’il eut disparu dans le corridor. D’un geste rageur, elle tourna la clé dans la serrure. Là ! Au moins cet imbécile ne pourrait plus se faufiler dans son espace intime. Mais bon sang, ils étaient donc tous devenus fous ? Quelle jeunesse que celle qui se croyait tout permis ! Mais elle avait aussi mauvaise conscience ! N’avait-elle pas activement participé à cet encouragement avec sa fellation inopinée faite à la sortie d’un songe ?
    
    — oooOOooo —
    
    Sa nuit écourtée, elle eut un mal de chien à se rendormir. Les deux jeunes gens étaient déjà à table, buvant leur café matinal lorsqu’elle débarqua dans la cuisine. Le visage immédiatement blême, Guy attendait qu’elle ouvre la bouche. Il craignait ses réactions et surtout celles de Jean. Il n’avait guère dormi non plus, ...
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