Vexilla regis prodeunt inferni
Datte: 21/06/2019,
Catégories:
fh,
inconnu,
bizarre,
jardin,
dispute,
Oral
fsodo,
hdanus,
fantastiqu,
Auteur: Ptolemee, Source: Revebebe
... débarrasser des bouts de branches et de feuilles accrochés à ses habits, et referme les boutons de son pantalon.
Il n’a pourtant pas rêvé. Elle était bien là, couchée sur le sol. Sinon, pourquoi se serait-il étalé ? Il est encore tout couvert de terre. Elle a disparu, subitement, alors qu’il était en train de se faire sucer, alors qu’il était en train de tromper sa…
Sa femme, il l’avait complètement oubliée. Il n’avait même plus pensé à elle. Il avait succombé aux charmes de cette sorcière venue de l’antre du mal sans même une seule hésitation. Les remords le prennent soudain. Il s’en veut, il repense à l’état dans lequel il l’a laissée, en pleurs à la suite de leur dispute.
Cette pensée de son épouse lui devient insupportable, et Antoine se met à courir dans le parc, reprenant en sens inverse le chemin qui l’a conduit jusqu’au banc.
"fa"
Antoine court sur le chemin. Il la revoit, malheureuse, en train de sangloter, couchée sur le sol.
"mi" - "fa"
Il prie intérieurement pour qu’il ne lui soit rien arrivé. Oh ! mon Dieu ! Et si elle avait tenté quelque chose ! Et si elle avait commis l’irréparable !
"ré" - "mi"
Antoine se dirige rapidement vers la sortie, qui semble tout à coup si loin. Et qu’est-ce que cette musique qu’il entend ?
"do" - "ré"
Des notes. Des notes sourdes isolées. Lui qui ne s’y connaît en rien, il ne peut même pas savoir à quoi correspond cette mélodie. Elle semble venir de l’extérieur du parc, là où il se dirige.
"fa" - ...
... "fa" - "sol"
Il se dirige. Il se dirige. Mais il ne voit toujours rien. Où est passée cette sortie ? Elle n’était pas aussi loin tout à l’heure. Et cette odeur qui revient…
"fa" - "mi" - "ré" - "do"
La musique semble augmenter. Mais aucune trace d’une quelconque sortie. Il court plus vite. Les arbres semblent le couvrir. La nuit tombe. Le ciel devient rougeâtre.
"mi" - "fa" - "mi"
L’odeur de soufre se fait de plus en plus forte. La nuit de plus en plus rouge. Il court sous la pluie de feu, ne pouvant s’arrêter, sentant toucher au but.
"ré ré"
Et là, tout à coup, alors qu’il croyait entrevoir la limite du parc, il le voit, le banc, celui sur lequel il s’était assis. Il venait de le quitter quelques minutes plus tôt, il avait couru sans cesse dans la même direction, mais il le retrouvait là, au même endroit, exactement.
Mais le plus surprenant, ce n’était pas le banc en lui-même. Derrière, là où se trouvaient les fameux buissons, là où il avait fait cette étrange rencontre, s’élevait une maison, avec une porte haute comme trois hommes.
Et au-dessus de cette porte, une inscription, dans un langage ressemblant à une sorte d’Italien :
"Lasciate ogne speranza, voi ch’intrate."
Antoine n’y comprend plus rien. Il renonce à comprendre. Il s’approche de cette maison, mû par une force soudaine, extérieure à lui-même. Il frappe trois coups sur la lourde porte et, n’obtenant pas de réponse, fait tourner lentement celle-ci sur ses gonds.
Et là, au milieu ...