1. Vexilla regis prodeunt inferni


    Datte: 21/06/2019, Catégories: fh, inconnu, bizarre, jardin, dispute, Oral fsodo, hdanus, fantastiqu, Auteur: Ptolemee, Source: Revebebe

    ... ses formes, mais il ne peut y laisser son regard, tant les yeux de cette nymphe des jardins le fascinent.
    
    Un long silence s’installe, seulement entrecoupé par le bruissement du vent dans les arbres. C’est Antoine qui le rompt en premier.
    
    — Comment t’appelles-tu ?
    
    La jeune fille baisse alors les yeux, soulageant Antoine de sa torpeur.
    
    — Certains m’appellent Dité.
    
    Antoine pense ne jamais avoir entendu ce nom. Il s’interroge sur la présence de cette fille, sur son attitude.
    
    — Pourquoi pleures-tu, on dirait que tu es triste. Quelqu’un t’a fait du mal ?
    
    La nymphe semble ne pas vouloir répondre.
    
    — Tu es seule ?
    — Oui.
    
    Elle relève les yeux.
    
    — C’est moi qui ai fait du mal.
    — Et à qui penses-tu avoir fait ce mal ?
    — Au monde entier.
    
    Antoine se demande s’il n’a pas affaire à quelqu’un d’un peu dérangé, ou bien à quelqu’un en grande dépression, s’imaginant être la cause de tout ce soi-disant malheur.
    
    — Tu n’as pas de famille ?
    — J’ai un père, mais cela fait longtemps qu’il m’a chassée.
    
    Pauvre fille.
    
    — Et des amis, des frères et sœurs ?
    — Certains sont restés avec mon père, d’autres sont partis avec moi.
    
    Décidément, Antoine ne comprend pas grand chose à propos de cette famille. Il voudrait en savoir plus.
    
    — Et pourquoi ton père t’a-t-il chassée ?
    — Parce que je me suis rebellée. Il agissait exactement à l’opposé de ce que je désirais. Etant l’aînée, j’ai voulu faire valoir mes droits, et il n’a pas apprécié. Alors je me suis ...
    ... retrouvée seule, exilée. Cela fait déjà très longtemps de ça.
    — Et tu n’as jamais essayé de le contacter, de lui parler ?
    — C’est interdit.
    
    Antoine est de plus en plus compatissant envers cette jeune fille qui, malgré qu’elle lui soit totalement inconnue, l’attire de plus en plus. Mais il ne remarque même pas qu’il s’est un peu plus approché et qu’elle, de son côté, a fait de même.
    
    — Et c’est pour cela que tu es triste, parce que ton père ne veut plus de toi ?
    — Plus personne ne veut de moi. Je suis totalement oubliée. On ne me porte même plus d’attention. C’est à peine si on me voit encore.
    — Mais moi je te vois. Je fais attention à toi. Je t’ai entendue pleurer depuis mon banc. Tu vois que quelqu’un s’intéresse encore à toi.
    — Tu es vraiment intéressé ? Tu es prêt à me croire, à me faire confiance ?
    — Oui, bien sûr, tu as l’air d’en avoir besoin. Je suis prêt à te porter toute mon attention.
    — Ce n’est pas sur moi que tu portes ton attention, mais sur mes seins !
    
    Et avant qu’Antoine ne soit remis de sa surprise, la jeune fille tend ses lèvres et lui donne un baiser langoureux, interminable, irrésistible. Il ne peut que l’accepter, et sa langue part à la recherche de la sienne, lui rendant ce merveilleux hommage.
    
    Sentant un sentiment de bonheur l’envahir, ainsi qu’une envie déjà présente grandir une fois de plus, il avance la main en direction de son cou, la pose sur sa peau douce et entame une descente programmée vers l’objet de son désir, situé un peu plus bas, ...
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