1. Chambre d'étudiant


    Datte: 20/06/2019, Catégories: fh, hplusag, amour, portrait, Auteur: P.R. de Montels, Source: Revebebe

    ... rendre compte que son geste spontané était le premier de ce genre entre eux et qu’elle avait aperçu un grand étonnement dans le regard de Jean-Pierre. Tout en se préparant à se mettre au lit, elle essayait d’éclaircir ses idées. Elle était heureuse de sa spontanéité et de son baiser sincère, mais elle avait peur d’avoir choqué Jean-Pierre. Toutefois, elle se rendait compte que son baiser était vraiment spontané et sincère, qu’elle était heureuse que ses lèvres aient effleuré sa peau. Elle hésita un moment à se donner du plaisir avec l’image des yeux étonnés de Jean-Pierre ou à éloigner auparavant cette image. À trop hésiter, elle finit par s’endormir, son majeur posé sur son bouton de rose.
    
    Quelques jours plus tard, Anna revint de ses cours avec une bonne grippe, les yeux rouges, des courbatures dans tous les membres. Au repas du soir, elle n’avait aucun appétit et tremblait comme une feuille. Jean-Pierre lui mit sa main sur le front et décréta que la fièvre était à plus de 39°. Il prescrivit un cachet d’aspirine et confectionna un bon grog pour tous les deux. Anna monta se coucher de suite après.
    
    Jean-Pierre était inquiet tout de même. Après avoir passé un moment devant la télévision, il songea qu’il pourrait bien aller voir comment allait Anna. Un peu gêné de cette démarche qui consistait à pénétrer dans la chambre de la jeune femme, il se raisonna en se persuadant qu’il fallait bien qu’il veille sur elle, étant donné qu’ils étaient seuls.
    
    Arrivé sur le palier, il ...
    ... constata que la porte n’était pas fermée, mais simplement poussée. Il l’ouvrit un peu plus et jeta un regard à l’intérieur de la pièce. La lumière du palier lui permit de distinguer le corps d’Anna à demi vêtu sur le lit ; elle gémissait. En s’approchant, il vit que son visage était trempé de sueur, ses vêtements collés à son corps. Ses propos tenaient plus du délire que de la cohésion. Comprenant qu’elle était en surchauffe de fièvre, il se précipita dans la salle d’eau et en revint avec un gant de toilette mouillé à l’eau froide qu’il lui passa délicatement sur le visage. Il en disposa un sur le front tandis qu’avec un autre il essuyait la sueur sur toutes les parties dénudées de son corps. Il recommença l’opération plusieurs fois jusqu’à ce les paroles délirantes cessent et qu’il ait pu constater que la sueur se tarissait. Disposant un simple drap sur son corps, il quitta la chambre, laissant tout de même la porte entrouverte.
    
    Dans la nuit, il vint deux fois observer si la fièvre n’était pas remontée. Anna dormait avec une respiration régulière, et sa main posée sur son front le rassura. Il ne put s’empêcher de rester quelques minutes à observer le visage d’Anna, maintenant paisible. Sa pensée revint quelques minutes en arrière, quand sa main munie du gant en parcourait le corps fort dénudé. Pris par le besoin impératif de faire tomber la fièvre il n’avait pas laissé son esprit vagabonder. Mais maintenant que l’urgent était derrière, il revoyait les formes que sa main ...
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