1. L'imprévu


    Datte: 15/06/2019, Catégories: ff, nympho, Partouze / Groupe Humour sf, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... persuader que j’étais à l’origine de toute cette merde et même que j’en étais l’unique responsable. La culpabilité m’écrasait depuis vingt-quatre heures. Alors, un peu plus, un peu moins…
    
    Qu’allait-il bien pouvoir advenir à présent ? Plus d’électricité, sous aucune forme… Ça allait quand même nous limiter, d’un seul coup. Retour plus de cent ans en arrière ! Plus de lumière, plus de communication, plus de déplacement, plus d’énergie, plus grand-chose en fait… Je me retournai vers mes compagnes, qui s’embrassaient goulûment :
    
    — Et votre… euh… votre truc, là, de dépoli… comment vous dites, déjà ?
    — Dépolarisation massive ?
    — Oui, ça ! C’est réversible ?
    — Probablement pas simplement.
    — Nous sommes tranquilles, maintenant, ajouta l’autre.
    
    Je réfléchis encore une fois à toutes les conséquences. Pour moi, même dans l’hypothèse où tous les services secrets du monde me foutraient la paix, plus de travail non plus. Et puis de toute façon, plus de fric. Mon fric n’était qu’un signal électrique sur le compte informatisé d’une banque virtuelle. D’ailleurs, à propos de banques, c’était peut-être le bon moment pour en braquer une…
    
    Une question me traversa l’esprit :
    
    — Dites, y a un truc que je comprends pas… s’il y a plus du tout d’électricité nulle part, on devrait pas être tous morts, nous ?
    — La micro-électricité que nécessite votre organisme est déclenchée par l’action de protéines qui provoquent une différence de potentiel pour laquelle à cette échelle la ...
    ... dépolarisation planétaire globale et même la surcharge excessive de l’ionosphère est quasiment négligeable.
    — Ah ! Cool…
    
    Dehors, les éclairs devenaient de plus en plus impressionnants. Et chose particulièrement curieuse, ils étaient absolument silencieux. Seuls les cris des gens (et les gémissements croissants d’Éloïse et Juliette) troublaient l’étrange absence de bruits habituels de la ville. Il ne paraissait pas y avoir non plus de vent. Tout était immobile et pas le moindre courant d’air ne venait effleurer mon visage.
    
    Qu’est-ce qu’on allait devenir ? Et même si nous avions du fric, de toutes façons, y aurait bientôt plus rien à acheter. Comment est-ce qu’on allait pouvoir se nourrir… Je m’élançai dans une sorte de réflexe vérifier que le robinet nous fournissait toujours de l’eau. Mais quand je l’ouvris à fond, un ridicule petit filet d’eau coulota sur mon index. Je partis malgré moi d’un grand rire nerveux, qui fit s’interroger mes deux extra-terrestres.
    
    — Que vous arrive-t-il, Gufti ?
    — Oh rien ! Rien du tout ! Une bricole…
    — Vous devriez venir partager un orgasme avec nous, Gufti.
    — Ouais, voilà ! Il nous reste ça, au moins… ricanai-je bêtement.
    
    Une incroyable détonation nous fit soudain sursauter tous les trois, et dura plusieurs secondes, nous obligeant presque à nous boucher les oreilles. Je regardai Juliette, puis Éloïse, mais dans leurs yeux aussi inquiets que les miens, je compris qu’elles ne savaient pas plus que moi ce qui venait de se passer.
    
    Quand ...
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